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samedi 22 juillet 2017

Whiplash



2014

Titre original : Whiplash

Cinéaste: Damien Chazelle
Comédiens: Miles Teller - J.K. Simmons

Notice SC
Notice Imdb

Vu en VOD

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Whiplash est un film dérangeant parce que très bien fait, montrant, de façon peut-être trop ramassée dans le temps pour être crédible, des processus bien réels d’aliénation, de sadicisation mentale, pour finir par légitimer cette violence en conclusion, ce qui dérange un peu beaucoup. Je balance entre ce fait certain, la très intelligente mise en scène, surtout cette écriture millimétrée et cette “morale” finale douteuse.

L'ambiguïté également qui naît du personnage principal, sa faculté à accepter sa position de servitude, son inaptitude à la révolte sont aussi des éléments qui perturbent mon adhésion à cette histoire. Cela me bloque naturellement.

Aussi, suis-je plutôt focalisé sur la manière dont est conduit le récit. Sur ce point, la maîtrise est exemplaire, à montrer dans les écoles de cinéma : du grand art !

Les comédiens sont également impressionnants, très démonstratifs, mais sans excès. Les dialogues percutants ne manquent pas de donner de l'éclat à leurs performances. L'emprise de la musique, cet engagement viscéral est traduit avec précision dans le jeu, mais la mise en scène par l'image tient une grande part aussi dans l'accomplissement de l'ensemble. La caméra de Damien Chazelle, très attentive aux personnages, varie ses propositions à un rythme qui attrape littéralement l'attention du spectateur dans jamais la lâcher, happé qu’il est, immergé dans le récit.

Whiplash est un bel objet de cinéma, dont la thèse malheureusement me laisse au mieux indifférent, au pire m’indispose.
Mini trombi:

samedi 4 mars 2017

Tous en scène



2016

Titre original: Sing
Titre francophone: Tous en scène

Cinéastes: Garth Jennings - Christophe Lourdelet 

Notice SC
Notice Imdb

Vu en salle

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Deux temps, deux mouvements. D’abord, je me suis plutôt ennuyé. Toute la première partie du film consiste à présenter les nombreux personnages principaux et donc les enjeux qui s'élaborent dans leur participation au concours. Il ne se passe pratiquement rien de bien palpitant. L'humour y est très sage, j’ai même envie de dire “banal”.

Mais à partir du moment où tout s'écroule (littéralement d'ailleurs), où le personnage de Buster Moon est à terre, détruit, alors l'émotion commence peu à peu à trouver son chemin, alors le scénario accède à des niveaux d'intelligence un peu plus supérieurs. La deuxième partie est enfin vivante, les personnages s'incarnent dans la douleur et la pénibilité. L'électrocardiogramme s'agite enfin. Je ne suis pas assez mélomane pour être émoustillé par l'aspect musical du film. Ça me passe un peu au-dessus de la tête, mais je peux m'intéresser à la façon dont les personnages sont dessinés dans l'épreuve, leurs parcours de vie.

Sur ce point, le film ne verse ni dans l'excès pathétique, larmoyant et nunuche, ni dans la farce, le grotesque pour faire rire les plus petits nenfants. L'intelligence du scénario se situe sans doute là, dans cette capacité laissée au public, même au plus jeune, de réfléchir à ce qu’il est en train de voir. Le rythme dans la narration assure sa part aussi en ce domaine. Bel équilibre entre raison et cœur.

Je reste cependant gêné par cette longue, trop longue première partie plombante, véritable boulet du film. J’en comprends bien entendu la nécessité, mais me heurte à l’incompréhension sur sa gestion du temps, sa maîtrise foireuse du tempo aussi bien que son manque de nerf dans l’humour.

lundi 23 janvier 2017

Pop Redemption



2013

Cinéaste: Martin Le Gall
Comédiens: Julien Doré - Jonathan Cohen - Audrey Fleurot - Alexandre Astier

Notice SC
Notice Imdb

Vu en blu-ray

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Petite comédie sympathique : les pieds nickelés métalleux en vadrouille sont campés par des acteurs convaincants malgré le grotesque de l'opération.

Julien Doré
a en outre un personnage bien plus corsé et donc compliqué à endosser que ses aimables compagnons : habité à l'extrême, il fait preuve d'un aveuglement assez touchant par sa maladresse, sa naïveté, sa douce folie. Assez proche d'une forme d'hystérie, cette obsession pousse les héros sur le chemin d'une catastrophe à laquelle on a bien du mal à voir une heureuse conclusion.

La rondeur des personnages secondaires aussi bien que la délicieuse saveur d’absurdité comique du scénario font profiter au film d’un élan somme toute très gai, positif dans une dynamique apparemment chaotique. Je n'irais pas jusqu'à dire que cette comédie dit bien plus qu’il n’y paraît, mais elle délivre un spectacle drôle, très divertissant. Les comédiens montrent un enthousiasme évident à barboter dans une histoire rigolote, pleine de couleurs, de chaleur, d'entrain, très agréable.

Mention spéciale à la figure sévère, en porte à faux et donc drôlissime d’Audrey Fleurot
 en gendarmette. Parfaite. Dans un registre identique, Alexandre Astier fait plus que bonne participation dans le rôle d’un flic dépassé par l'incompétence environnante. Toujours très drôle dans un rôle qu’on lui connaît déjà par ailleurs. A titre personnel, je découvre le talent de Jonathan Cohen,
 que je ne connaissais que vaguement. Ici, son talent, son assurance et son sens comique sont franchement mis en évidence.

Bref, du plaisir au rendez-vous.

Trombi:
Grégory Gadebois:

Yacine Belhousse:

Arsène Mosca:

Roland BergerFrédéric BoismoreauAlexandre Astier et Yvon Prime:

Christophe Kourotchkine (gauche, left):

Délia Espinat-Dief:

Evelyne Macko:

Magali Miniac:

James Rowe (centre gauche)

Philippe Vieux:

Pascal Vannson:

Steeve Petit et Fiona Chauvin:

Trond-Erik Vassal:

Françoise Soucaret:

François Relo?

mercredi 9 novembre 2016

Une fille formidable



1953

Titre original : Ci troviamo in galleria
Titre francophone : Une fille formidable

Cinéaste: Mauro Bolognini
Comédiens: Nilla Pizzi - Carlo Dapporto - Sophia Loren

Notice SC
Notice Imdb

Vu en salle

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Si je ne m’abuse, il s’agit du premier film de Mauro Bolognini? C’est aussi le dernier film que je vois lors de cette rétrospective Cinemed 2016. Et c’est la grosse déception : je me suis ennuyé et pas qu’un peu!

Heureusement qu’il y avait la jeune Sophia Loren pour maintenir mes sens éveillés, sinon j’aurais sombré. A tel point que sur les 14 films proposés lors de cette rétro cette année, je me demande pourquoi celui-ci y figure. Je ne vois absolument aucun intérêt à cette vague comédie musicale. Même si Sophia Loren
 n’est pas sans charme, son jeu débutant manque encore un peu de souplesse : littéralement, elle semble figée par moments dans ses mouvements, son port de tête trop rigide, on la sent pas à l’aise. Et je le répète, elle est jolie, attrape tellement bien la lumière, mais sa prestation ne sauve pas le film.

De toute manière, c’est bien plus Carlo Dapporto et Nilla Pizzi qui sont au centre de la distribution. Avant la projection, on nous a “vendu” le film en faisant l’éloge de la chanteuse Nilla Pizzi.

Malheureusement, à titre personnel, les numéros musicaux ont constitué un écueil insurmontable. La voix de Nilla Pizzi est peut-être jolie, il n’en demeure pas moins que j’ai le sentiment qu’elle chante la même chanson tout le long du film. Très monotone, cette comédie musicale m’a ennuyé.

Et les numéros de clowns de Carlo Dapporto
n’ont jamais su être assez drôles pour me chatouiller les zygomatiques. Sur ce film, ce Dapporto ne vaut pas mon Toto. On sent bien qu’il louche de ce côté là, mais il ne lui arrive pas à la cheville, désolé.

On a droit à un petit sketch d’Alberto Sordi qui s’insère dans le récit avec un pied de biche. Percutant, mais totalement étranger au reste du film, cette vignette apparaît très artificielle.

Entre des chansons qui se ressemblent, un clown fade et une Sophia Loren sous-utilisée et trop inexpérimentée, j’aurais bien de la peine à trouver une raison de garder un souvenir de ce film. Et surtout, il n’y a pas grand chose de bologninien là-dedans :  une image colorée pastel, sans jolies nuances, quelques rares mouvements de caméra, beaucoup de plans fixes et ternes, rien de bien folichon.