[go: up one dir, main page]

Affichage des articles dont le libellé est Jean Rochefort. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Jean Rochefort. Afficher tous les articles

mercredi 28 septembre 2016

Les vécés étaient fermés de l'intérieur



1976

Cinéaste: Patrice Leconte
Comédiens: Coluche - Jean Rochefort - Roland Dubillard

Notice SC
Notice Imdb

Vu à la télé

--------------------


Quel étrange objet ! On a très vite le sentiment d'être devant un film des “ZAZ” raté. Bizarre, iconoclaste, le récit est émaillé de gags et dialogues tout droit sortis de l’imagination touffue de Marcel Gotlib .

Mais, malheureusement, le rythme reste plat à mon plus grand désespoir. Une comédie sans tempo, y a-t-il pire expérience cinématographique, plus pitoyable ? En effet, on peut même s’ennuyer devant ce film, alors que sur le papier cette enquête pour le moins loufoque aurait pu donner un spectacle des plus drôles.

Est-ce que la défiance de Jean Rochefort
vis à vis de son réalisateur a fini de plomber l’ambiance ou bien est-elle le déclencheur de cet échec ? Je ne sais pas, mais l’on sent effectivement que le comédien est “ailleurs”.

Patrice Leconte aussi. Sa réalisation est très poussive. Peu de gros plans, peu de recherche dans l’accompagnement de l’action, une mauvaise adéquation entre les dialogues et le jeu des comédiens. Même la prise de son est aléatoire. On a le sentiment d'être devant un film d’étudiant, mal foutu, pas très bien filmé, un truc qui balbutie.

Et c’est très frustrant au regard de la belle distribution. Coluche
est très jeune. Sa coiffure est celle qu’il arbore au café-théâtre quand il joue “C’est l’histoire d’un mec”.

Tout de même, le film met plutôt bien en valeur un acteur pas assez connu à mon goût, l’inimitable Roland Dubillard,
acteur que j’adore, dont le débit et la trogne sont très particuliers. Il joue un personnage énigmatique avec cette scansion mal assurée qui ajoute au mystère.

Patrice Leconte est allé chercher un acteur aussi improbable que Billy Bourbon
 pour jouer un réparateur de manège : une gueule pas possible, un tarin mémorable. Ce film aurait bien pu être signé Jean-Pierre Mocky à ce compte-là!

Effectivement, les décors sont succincts, la musique pas très bien employée également, bref l’aspect “amateurisme de débutant” asphyxie peu à peu le film.

Le visionnage n’est pas non plus désagréable. On peut même se surprendre à sourire à un gag ou deux. Mais dans l’ensemble, je m’attendais à bien mieux de la part de tout ce petit monde. Que le génial Gotlib  n’ait pas su intégrer son humour et sa folie au cinéma reste pour moi une des pires catastrophes, une désillusion attristante.

Trombi:
Danièle Evenou:

Robert Berri:

Robert Dalban:

Jean Luisi:

Olga Valéry: (gauche, left)

Virginie Vignon:

Jean-Pierre Sentier:

Ellen Bahl:

Patrick Guillemin:

Jean Péméja: (left gauche)

Jean-François Dérec:

Jean-Louis Castelli:

Jacques Plee:

Darling Légitimus:

Mathilde Navasse?

dimanche 27 mars 2016

Le placard



2001

Cinéaste: Francis Veber
Comédiens: Daniel Auteuil - Gérard Depardieu - Michèle Laroque - Michel Aumont

Notice SC
Notice Imdb

Vu à la TV


----------------

Le placard n'est pas un grand Veber. Par bien des aspects, il dépareille dans sa filmographie. Il y a dans ce film beaucoup de commisération, plus de tendresse qu'à l'habitude avec ses films où le rythme est plus rapide et le mordant plus violent. C'est un Veber presque assoupi. Quelques scènes viennent rappeler de temps en temps, par la finesse et le rythme des dialogues que c'est bel et bien un film de Francis Veber, mais parfois on est en droit de se demander s'il n'y a pas d'erreur sur la marchandise.

Autre question : Daniel Auteuil 
est-il le meilleur à son poste pour un personnage effacé, dépressif, éperdu d'amour pour une femme dépourvue d'humanité ? Ce Pignon là a dû être sacrément difficile à caster : même Pierre Richard n'aurait pas été le meilleur choix. Il fallait un homme suffisamment viril pour que sa part de féminité ne soit pas trop envahissante, tout en étant indubitable : compliqué en somme. Quoiqu'il en soit, même s'il est un très grand acteur, je ne trouve pas que Daniel Auteuil soit totalement à son aise, sauf dans les dernières scènes où son personnage se livre enfin.
Ceux qui l'entourent sont bien plus confortables. Gérard Depardieu 
est incroyable, assez épatant quand son personnage balourd se laisse peu à peu envahir par ses doutes et ses émotions. Alors les failles se font gouffres et Depardieu émeut. Génial.
De même Michel Aumont est très bien. Sa voix, son tempo sont remarquables pour ce rôle, à la fois dur, précis, fort et sensible.
J'ai un gros faible pour Michèle Laroque 
que je trouve irrésistible. Un charme fou. J'aime les femmes racées, élégantes et sexy à la fois. Or, Michèle Laroque 
parvient à incarner cette sensualité avec un je-ne-sais-quoi qui laisse deviner l'intelligence et la force de caractère du personnage qui n'est pas juste une belle femme, ce qui la rend encore plus attirante évidemment. Sa filmographie n'est pas aussi pléthorique qu'elle devrait l'être ; ce qu'elle a fait au théâtre est plus intéressant, mais cela en fait donc une comédienne rare.
et Thierry Lhermitte complètent avec justesse un casting de grande qualité.
Je suis cependant moins convaincu par Alexandra Vandernoot
 et Stanislas Forlani, mais dans l'ensemble la distribution est sans tache.

Non, c'est juste la proposition générale du film, l'idée du placard et de la fausse homosexualité, qui me semble trop limitée. Les situations et les gags ne sont pas des plus percutants. L'humour un brin suranné provoque par conséquent une légère déception.
Trombi: