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jeudi 13 septembre 2018

Bêtes humaines



1991

Titre francophone : Bêtes humaines

Série Verte Elvifrance n°188

Auteur : Carmelo Gozzo
Dessinateurs : Augusto Rizzoli - Santilli

Editeur : Elvifrance

Notice Bédéthèque
Notice SC

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Encore une fois Carmelo Gozzo nous sert une histoire érotico-gore d’extra-terrestres qui violent et dégomment de la terrienne à qui mieux mieux. Quoique, je schématise : ce sont des humains au service de ces aliens ainsi que des animaux et des robots appartenant aux extra-terrestres qui violent et tuent. Mais le scénario reste le même. Les aliens se rendent compte au cour d’un voyage que la viande de donzelle terrestre est un mets succulent. Ils passent marché avec une bande de malfrats pour qu’elle leur livre de la chair fraîche en continu. Des groupes de femmes sont enlevés, puis envoyés dans une prison en plein désert où ces femmes servent de cobayes pour des expériences scientifiques et sexuelles, puis de bêtes à abattre, débiter et à envoyer par paquets sous plis spatiaux. L’une de ces prisonnières tente de se révolter.

Comme toujours avec ces fumetti d’horreur, pas de happy end possible. Histoire noire jusqu’au bout. Les thématiques “éros et thanatos” continuent d’être mises en avant. Le cynisme est l’autre point d’orgue souligné par l’histoire. Vient s’ajouter l’anthropophagie.

Je suis partagé sur la qualité de cette histoire, notamment par rapport aux oeuvres précédentes que j’ai lues de ce scénariste. Il est un auteur qui n’a pas peur des extravagances. Or, ici, son histoire reste malgré tout très linéaire. J’ai presque envie de parler de classicisme. Il y a une bonne assise pour la trame. Toutefois, je regrette un peu la folie et l’humour plus branques dont il a fait preuve sur d’autres oeuvres.

C’est Augusto Rizzoli qui oeuvre ici comme dessinateur principal. Il est épaulé par Santilli. Tous deux proposent un dessin peu exaltant. Figé, très schématique, la pauvreté du trait n’est guère plaisante. Dans les fumetti, il n’est pas rare de voir oeuvrer des artistes au style un peu vieillot. Mais ce style qui commence à se démoder dans les années 80 permet cependant à certains de faire preuve d’inventivité, de grâce, parfois d’une certaine forme de lyrisme. Ici, cela sera difficile de relier le travail de ces deux dessinateurs à ces qualités. Leur dessin au final me parait plus sale que bâclé. On n’y sent pas de l’enthousiasme, de la recherche, du mouvement, quelque chose de dynamique et entraînant. Tout cela manque cruellement.

Pour conclure, ce fumetto n’excite guère l’inspiration, ni ne satisfait l’oeil. C’est une déception dans la mesure où malgré les horreurs décrites, la tension reste mollassonne.

mardi 4 septembre 2018

Scream



1996

Titre original : Scream

Cinéaste : Wes Craven
Comédiens : Neve Campbell - Courteney Cox

Notice SC
Notice Imdb

Vu en blu-ray

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Scream est un film plus complexe qu’il n’en a l’air. La première couche est évidemment celle d’un film d’horreur, simple slasher à la trame foncièrement traditionnelle. Mais la sous-couche immédiate laisse deviner son identité parodique sans pour autant déroger à la règle du film d’horreur ordinaire.

Ce va et vient ironique, mais en fin de compte très respectueux du genre, entre hommages très appuyés à la cinéphilie du film d’horreur et distance humoristique, est pratiqué avec une juste mesure. Jamais l’on est vraiment d’un côté ou de l’autre. Il y a un vrai équilibre qui m’a plu.

Le scénario est intelligent, même si les « surprises » ne sont pas vraiment surprenantes. Surtout, le déroulement des événements est très maîtrisé, exécuté dans un rythme plaisant, un confort de lecture pour le public.

La mise en image est parfaite : la photo, les cadrages avec ce superbe CinémaScope sont autant d’outils que le film utilise à bon escient pour donner un bel objet, d’une efficacité qui ne dément jamais. J’ai vraiment aimé la réalisation de Wes Craven, rigoureuse et inventive. Il se dégage du film un plaisir de cinoche pop corn.

On sent que tout le monde œuvre dans ce sens avec entrain et le divertissement se communique aisément aux spectateurs. Cela fonctionne naturellement. Les acteurs jouent eux aussi fort bien.

Mentions spéciales pour deux actrices au jeu le plus sûr : Neve Campbell

 et Courteney Cox.

 Même si elle a un tout petit rôle, Drew Barrymore

marque le film de sa réjouissante présence et sa scène d’introduction impose d’entrée la tonalité générale du film.
Trombi:
Skeet Ulrich:
Rose McGowan:
David Arquette:
Henry Winkler:
Jamie Kennedy:
Matthew Lillard:
Carla Hatley et David Booth:
Lisa Canning:
Joseph Whipp:
W. Earl Brown:
Lawrence Hecht:
Leonora Scelfo:
C.W. Morgan:

jeudi 30 août 2018

Inferno



1980

Titre original : Inferno

Cinéaste: Dario Argento
Comédiens : Leigh McCloskey - Irene Miracle

Notice SC
Notice Imdb

Vu en blu-ray

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J’aime beaucoup Suspiria, de trois ans plus jeune que cet Inferno, et j’espérais quelque chose du même acabit. Certes, le style baroque du cinéma de Dario Argento, restant très proche de Mario Bava que je vénère, est toujours aussi évident. Seulement, l’équilibre qu’il trouve toujours entre l’exubérance et le réalisme est ici parfois un poil trop malmené.

Attention, j’ai pris encore beaucoup de plaisir. Je crois que je suis sorti un peu trop souvent du film pour deux raisons essentielles.

D’abord, les comédiens ne sont pas toujours à la hauteur scénique exigée pour atteindre au sublime. L’équilibre est fragile dans ce genre horrifique où l’esthétique et le gore se disputent la place à tout moment. Il est difficile pour les acteurs de savoir jouer l’excès au moment adéquat. Le fantastique, surtout quand le genre cherche à créer une atmosphère et une forme de poésie de l’horrifique, exige une science du tempo, de la mesure différent du récit traditionnel que certains comédiens n’ont pas ici. Jessica Harper et Alida Valli l’avaient dans Suspiria. Dans Inferno Leigh McCloskey et Irene Miracle ne sont pas toujours crédibles. Leur jeu est par instants beaucoup trop figé et peut paraître alors risible.

L’autre point négatif réside dans le scénario. D’une part, il est parfois très confus : pas question de louper le laïus du générique au tout début, sinon vous aurez des problèmes pour relier tous les éléments. En tout cas le scénario manque de clarté, alors que de très longues séquences ralentissent parfois beaucoup trop l’action, sans apporter d’informations.

D’autre part, le film se donne New-York pour cadre, mais la mise en scène, les décors et l’histoire proprement dite ne parviennent jamais à justifier ce lieu. Esthétiquement et narrativement, New-York, son architecture, sa mythologie ne sont pas bien utilisées. Pour la faire courte, on a peine à voir dans ce film que l’on est vraiment à New-York. Alors à quoi bon?

Je suppose que Dario Argento a voulu s’approprier le côté baroque de la ville, obscur et vétuste aussi, mais force est de constater qu’il n’y arrive pas. C’est dommage car deux ou trois scènes sont intenses, en tension, en couleurs et en mystère.
Trombi:
Leigh McCloskey:
Irene Miracle:
Alida Valli:
Sacha Pitoëff:
Eleonora Giorgi:
Daria Nicolodi:
Veronica Lazar:
Gabriele Lavia:
Feodor Chaliapin Jr.:
Leopoldo Mastelloni:
Ania Pieroni: