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mardi 15 juillet 2014

Infidèlement vôtre



1948

Titre original : Unfaithfully Yours
Titre: Infidèlement vôtre

Cinéaste: Preston Sturges
Comédiens: Rex HarrisonLinda Darnell

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd



Vieille critique :

Mon second Preston Sturges après The Palm Beach story. Celui-ci est par moments aussi rapide et au débit sous acide. Mais la part de burlesque notamment quand Rex Harrison se voit confronté à la dure réalité en prenant conscience qu'il est bien dur d'organiser un assassinat n'est pas celle qui m'a le plus plu. Sturges accumule sur le pauvre hère bien des précipices évidents qu'il ne voit pas dans son aveuglement frénétique. C'en est presque fatigant.

Outre la prestation enflammée d'un Rex Harrison en lion fou et déchaîné, la structure scénaristique multipliant les fantasmes durant le concert après nous avoir présenté ce personnage hors du commun, ce sont les petits moments que je retiens. Tendrement.

Dans cette tempête de petits îlots de calme, de sérénité mais surtout d'attendrissements et de délicatesse amoureuse viennent offrir au spectateur un souffle nouveau, une respiration bien heureuse et ô combien agréable. Et émouvant. Le couple Harrison/Darnell est adorable. Leur roucoulades apaisées me charment totalement. Et merde, quelle réplique de fin qui tue sa famille entière : "A thousand poets dreamed a thousand years. Then you were born, my love"!

Pour cela et pour tant d'autres lignes fabuleuses de drôleries, de beauté ou de percussion, un merci pour monsieur Sturges.

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Nouvelle critique pondue le 14/07/2014:

Curieusement j'avais complètement oublié avoir vu ce film. C'est dire s'il m'avait marqué.

Il est vrai que son rythme est relativement moins trépidant que la plupart des autres films de Preston Sturges. Sauf peut-être sur certaines séquences où les personnages s'embarquent dans des discussions à bâtons rompus, se renvoyant la balle sous le coup de la colère, les dialogues sont plutôt dits avec calme.

Laissant la majeure partie du temps Rex Harrison seul avec son imagination débordante, surtout dans la 2ème partie du film, le scénario privilégie un humour physique. Certaines longues scènes le voient se débattre avec le fil du téléphone ou l'enregistreur audio, des chaises se trouent sous son poids, bref son environnement met à rude épreuve ses nerfs déjà entamés par la jalousie. Mais c'est sûrement dans ses déclarations que l'acteur donne la pleine mesure de son talent. Telle une mouche enfermée dans une pièce, il se heurte à la vitre, à tous ceux qui l'entourent et ne comprennent pas ces réactions épidermiques. Pris dans son délire paranoïaque.

C'est peut-être là que le scénario est le plus futé. À part les petits bruits incongrus nous rappelant sans cesse que nous assistons à une pièce comique, presque cartoonesque, le récit rend très bien compte de la lente évolution du personnage, de l'amour éperdu mais serein, vers l'absolu désir de vengeance. Très progressivement, on va pas à pas chercher cette jalousie et la violence revancharde qui l'accompagne. Cette progression est très bien établie. Son réalisme est réjouissant.

Dans ce film j'aime beaucoup la maîtrise de cette progression et la prestation de Rex Harrison. Mais ce n'est pas le Preston Sturges que je préfère. Les séquences physiques me paraissent un peu trop isolées du reste du film, trop décalées par rapport au rythme général du film, elles paraissent trop longues.

Trombi:
Linda Darnell:

Rudy Vallee:

Barbara Lawrence:

Kurt Kreuger:

Lionel Stander:

Edgar Kennedy:

Al Bridge:

Torben Meyer:

Robert Greig:

Charles Tannen:

Julius Tannen?

dimanche 24 juin 2012

Un cœur pris au piège



1941

Titre original : The Lady Eve
Alias: Lady Eve
Alias: Un cœur pris au piège


Cinéaste:Preston Sturges
Comédiens:
Henry Fonda -Barbara Stanwyck -Charles Coburn -Eugene Pallette


Notice Imdb
Vu en dvd



Sans aller jusqu'à des degrés d'adoration hystérique, j'avoue que le cinéma de Preston Sturges est souvent pour moi une belle occasion de rire et de m'émerveiller, pour l'intelligence des dialogues et le jeu parfait de drôlerie de ses comédiens.

Ce "Lady Eve" est peut-être celui qui fait moins la part au comique physique (encore que le pataud Henry Fonda pourrait arguer du contraire) que davantage à la percussion des répliques.
Les finesses des allusions chargent le film d'un érotisme époustouflant que les deux acteurs principaux parviennent à maintenir avec une incarnation et une élégance rares.
C'est à cela qu'on voit que Barbara Stanwyck
est une immense comédienne. Elle livre une prestation exceptionnelle, celle d'une grande dame, doublée d'une chipie, mais matinée d'un cœur tendre, prêt à éclore devant l'ingénuité d'un Henry Fonda qui se trouve dans un registre peu commun pour lui, celui d'un benêt, d'un naïf dont il parvient à faire passer la crédulité pour une marque de sensibilité enivrante. Il sauve son personnage du crétinisme pur où le scénario menaçait de l'enfermer. En soi une gageure superbement relevée.
D'aucuns diront, et à juste titre, que Preston Sturges est un des maitres de la screw-ball comedy, assurant un rythme incroyable, d'un dynamisme savamment équilibré par quelques temps de respiration, jamais morts, mais toujours nécessaires pour retrouver une action comique échevelée.

Le film est brillant de ses seconds rôles également, il compte excusez du peu Eric Blore (ici avec
Janet Beecher),
 Eugene Pallette,
 William Demarest
ou Charles Coburn,
des durs à cuire rompus à toutes ces joutes verbales frénétiques, tous aussi excellents les uns que les autres. Il en ressort que le cinéphile est bien entendu ravi de retrouver ces trognes, ces voix et ce, dans un film remarquablement bien écrit.

L'alliance de l'écrit et du joué procure un plaisir de cinoche somme toute assez rare. Cette combinaison est à ne pas manquer. Du très grand Preston Sturges!

Trombi:
Melville Cooper:

Robert Greig:

Torben Meyer:

Al Bridge: