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dimanche 9 juin 2013

Taxi roulotte et corrida



1958

Alias : Taxi, roulotte et corrida

Cinéaste: André Hunebelle
Comédiens: Louis de Funès - Raymond Bussières - Guy Bertil

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd




C'est quand même curieux :  je suis à peu près sûr que si j'avais vu ce film à l'époque de sa sortie (1958), je l'aurais probablement trouvé aussi insipide que crétin, peut-être même insupportable. Aujourd'hui, ça m'a fait plaisir de le voir. Alors? Sans aller jusqu'à faire du relativisme une donnée fondamentale à prendre en compte systématiquement sur des cas comme celui-ci, il est vrai que cela invite à garder un regard prudent. Mais au fond, je suis peut-être en train de confondre relativisme et subjectivité? Peu importe. Dans ces deux réceptions (1958 et 2012), la distance est significative, et en soi, entre les deux, des pans de réalité encore très personnelles sont à décrypter. Par exemple, si j'ai été ravi de regarder le film, cela ne m'empêche pas du tout de reconnaitre la faiblesse de nombreux de ses éléments. Le film me parait plutôt mauvais dans l'ensemble. Mais qui a dit qu'un mauvais film n'avait pas de valeur? Pas moi en tout cas.

Commençons par ce qui fâche : le scénario est d'une affligeante médiocrité. Oh, on a sans doute fait pire depuis, cependant on est déjà proche des critères navetoïdes (que d'aucuns ont plus larges que les miens). Des gags infantiles, essentiellement physiques, un récit amoncelant les sketchs avec un manque flagrant de cohésion, un casting parfois aux abonnés absents et l'absence de véritable mise en scène, ce qui n'est pas à proprement parler le fort de Hunebelle, artisan qui s'efface toujours devant ses acteurs et c'est la raison pour laquelle j'apprécie volontiers sa filmographie. Mais ici, le creux résonne genre grosse caisse.

Cette histoire de voyage familial perturbé par l'intrusion d'un diamant volé et d'une bande de malfrats ridicules a toutes les peines du monde à tenir la route. Finalement toute repose sur les grimaces et le tempérament de Louis de Funès.
Déjà... On sent dans sa calvitie naissante le front dégarni du futur expert en vitupérations pétaradantes, l'excité du bocal qui fera la jouissance de beaucoup. Mais il est encore un peu frais sur ce film-là. N'empêche... il est déjà celui qui retient l'attention et donne la vie, le dynamisme au film.

Chez les autres acteurs, Jacques Dynam est de la partie, mais son mini rôle ne permet pas d'en profiter. J'ai aimé retrouvé Guy Bertil,
un comédien dont la voix zozotante et le physique d'improbable ado mal fini a quelque chose d'attendrissant et poétique, un Gaston Lagaffe non abouti. Raymond Bussières
essaie d'exister aux côtés de Louis de Funès, mais a bien du mal le pauvre. Cet acteur a eu un temps un vrai succès. Il était une figure du cinéma populaire. Je me rends compte que je le connais peu, ce qui peut expliquer que je n'arrive pas bien à comprendre. M'enfin!

Le reste de la distribution est soit invisible, soit tout à fait mauvais. Véra Valmont
s'est déguisée en Marilyn Monroe et de fait, présente une personnalité proche du néant. Transparente. Nous eussions préféré que cela soit son chemisier. Tanpiche! Le gras Max Révol
a une voix, c'est indéniable, de stentor pigallien, intéressant mais son jeu, stérile et répétitif, finit par lasser. Alors? Ton plaisir, tu l'as trouvé où?

Ben outre De Funès, dans la distance que j'évoquais plus haut. Encore une fois, je prends un vrai plaisir à revoir un film si vieux qu'on y voit des franchouilles à la douane espagnole passer du tabac dans leurs chaussettes. Il y a toujours cet aspect documentaire, qui me caresse l'historiophilie : les vieux tacots, les caravanes avec pots de fleurs aux fenêtres, les vieux immeubles, les rues pavées, le téléphone du bistrot de quartier où l'on gueule : "M'sieur Léon, on vous d'mande!". Moui, à ce compte-là je pourrais apprécier n'importe quelle daube d'époque...
Soit. Même si le film tape dans l'image d'Epinal ou dans le sens commun en baladant une famille française sur les routes espagnoles, cette réalité là s'impose à l'époque dans les milieux populaires, dans les classes moyennes ou la petite bourgeoisie, qui prend ses aises dans les congés payés. Ça fleure encore mai 36 bizarrement, ça sent surtout les 30 glorieuses! C'est la France des années 50 qui se peut se payer du bon temps à Grenade. Rien de très profond là-dedans, j'en conviens, mais 50 ans ont passé et le film reste un témoignage, que d'aucuns estimeront anecdotique (et peut-être n'auront-ils pas tort?) mais qui m'a paru aujourd'hui assez charmant. Je ne peux même pas invoqué l'attendrissement de la nostalgie, n'ayant pas connu cette époque. Reste que ces facéties m'ont amusé et c'est déjà un exploit auquel je ne m'attendais pas.

Trombi:
Annette Poivre:

Paulette Dubost:

Sophie Sel:
Albert Pilette: et Jacques Dynam:
Louis Bugette:

 Jacques Dufilho:

 Jacques Bertrand: (à droite)

Roger Desmare:
Mario Pilar:

Maurice Gardett:

Luce Fabiole:

Marc Eyraud ?

jeudi 2 septembre 2010

Les collégiennes



1957
alias : The twilight girls

Cinéaste: André Hunebelle
Comédiens: Gaby Morlay - Sophie Daumier - Catherine Deneuve - Christine Carère

Notice Imdb

Vu en dvd



Ben merde, alors! Ce film plutôt mauvais -disons-le tout net- est un objet très étrange. Déjà les circonstances de visionnage sont pour le moins tarabiscotées. Je suis tombé sur une galette coréenne avec uniquement la piste audio anglaise, mais garnie des séquences coupées où parait la petite Sylvie Dorléac, plus connue sous le nom de scène "Catherine Deneuve".
(edit depuis la correction apportée par un commentateur anonyme : Sylvie Dorléac est Françoise Dorléac et Catherine Dorléac est Catherine Deneuve, j'aurais pu trouver ça tout seul, si j'avais activé mes deux neurones, quand même!)

Elle est toute petiote mais assez reconnaissable tout de même. L'histoire se déroule dans un collège pour jeunes filles avec dortoir des petites et des grandes. Catherine Deneuve tient la vedette de celui des "petites" du haut de sa dizaine d'années. Elle y joue une espiègle morpionne qui passe son temps à faire des coups pendables, comme simuler un somnambulisme afin d'aller chaparder des yaourts aux cuisines. Cet aspect "petites canailles" est cependant la partie la moins visible de l'iceberg.

Le reste du film est dévolu aux grandes et à leurs histoires d'amour. On est en 1957 et André Hunebelle filme une sorte de mélodrame pré-érotique, oui madame, où l'on cause d'homosexualité féminine.

Hunebelle ne rate pas beaucoup d'occasions de montrer du nichon. Une scène de douches et l'histoire des deux jeunes filles qui veulent dormir à poil malgré l'interdiction servent de prétextes pour quelques secondes de nudies. Cette dernière a été ajoutée dans la version américaine du moins.


Ce qui reste pour encore plus extraordinaire c'est que l'on trouve quelques noms au générique, à commencer par Gaby Morlay,

elle même et ce qui peut s'expliquer par son jeune âge, Sophie Daumier.

Film hybride donc, l'orientation principale du scénario reste néanmoins, malgré les deux séquences de nu, l'espèce de drame romantique que vit l'actrice principale Marie-Hélène Arnaud.

Nouvelle élève de l'établissement elle fait la connaissance de Paul Guers

et tombe vite amoureuse. Mais l'une de ses camarades, Christine Carrère

qui s'est éprise d'elle, va la manipuler jusqu'à la pousser vers une sorte de suicide. Ce triangle amoureux est compliqué par les histoires parallèles des autres élèves et leurs amours souvent saphiques.



Propos osés mais rendus fatalement artificiels et inintéressants par un scénario plutôt affligeant et des dialogues irréels, trop fleur bleue.

Surtout, les actrices présentent des jeux pour la plupart d'une très grande médiocrité, entre les tons faux ou sur-mélodramatiques.

Je ne suis pas mécontent cependant d'avoir vu ce film. Il est trop curieux pour ne pas être vu au moins une fois mais ce fut assez dur, car l'ennui gagne très vite le spectateur en dépit de micro-réveils successifs dus au culotté de l'histoire par moments : un film avec des très hauts et des très bas.

Trombi:
Estella Blain:

Henri Guisol:

Anna Gaylor et Sophie Daumier:

Agnès Laurent:

Elga Andersen et Agnès Laurent:

Luce Fabiole:

Madeleine Barbulée:

Louisa Colpeyn:

Gérard Barray (à droite):

Alice Denham:

Georgina Spelvin:

Simone Berthier: