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mercredi 12 juillet 2017

Marche à l'ombre



1984

Titre original: Marche à l'ombre

Cinéaste: Michel Blanc
Comédiens: Gérard Lanvin - Michel Blanc - Sophie Duez

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd
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Dans le sillon de Viens chez moi, j'habite chez une copine, Marche à l'ombre se taille une belle place. Le film est bon à bien des égards : cadencé, dialogues affûtés, acteurs très naturels, réalisation fort correcte, bien dans son époque. À sa sortie, le film ne m'avait pas fait une gigantesque impression, mais aujourd'hui son identité années 80 me paraît tellement évidente, avec toute sa joyeuse flamboyance.

J'aime particulièrement les dialogues de Michel Blanc, très incisifs, claquant comme des coups de fouet de drôlerie. Les deux acteurs sont particulièrement bons à se renvoyer les répliques. Leur rythme est excellent.

Gérard Lanvin
peut-être plus avantagé, car ayant le beau rôle (on disait “jeune premier” dans le temps), projette sa personnalité avec beaucoup de naturel. Je ne sais dans quelle mesure ce rôle constitue une composition, mais il semble en effet totalement en adéquation avec le personnage.

Michel Blanc
joue son rôle habituel, avec peut-être lui aussi une part un peu plus naturelle. Avec l'expérience et l'assurance, le comédien arrive à bien moduler, à mettre de la nuance dans son éternel personnage de chouineur malchanceux et de malade imaginaire. Par conséquent, le rôle n’est pas excessif dans la caricature, assoit une certaine crédibilité.

Tout cela est très agréable, fonctionne parfaitement pour mettre le récit sur les rails d’une bonne dynamique. En effet, il faut noter ce bel équilibre dans la narration. Le film est fluide, sans temps mort préjudiciable. Ils existent, mais offrent des ruptures au contraire salutaires.

La parure musicale (Téléphone, Renaud) ajoute une note acidulée de rock à la panoplie du film. Là encore, le film gagne en couleurs.

La photographie de Eduardo Serra est dans ce domaine déjà bien à l'œuvre également. Très claire, avec ce CinémaScope élégant, l'image est une invitation au plaisir cinématographique que j'aurais bien du mal à écarter. Je confesse que ce format exerce une sorte de fascination préalable quand il est aussi bien éclairé. Pour peu que l'histoire soit mouvementée, que les acteurs soient bons et le rythme endiablé, alors je passe très facilement un bon moment (il est vrai que je suis plutôt bon public en règle générale). Quoiqu'il soit, c'est le cas encore.

D'ailleurs, c'est marrant mais je viens de voir un film à peu près contemporain de celui-ci, une autre comédie, d’un autre membre de la troupe du Splendid, Gérard Jugnot : Pinot, simple flic. Et les deux films peuvent se comparer puisqu'ils évoquent la France d’en bas. L’un le fait dans le gras du quotidien aussi bien que dans les ténèbres de la came (Pinot), alors que l'autre (Marche à l’ombre) le fait au rythme d’une musique Jazz ou Rock, dans la lumière du jour avec un état d'esprit nettement positif. C’est fou ce que le traitement photographique d’un film peut déclencher comme prédisposition d’esprit chez le spectateur.

Trombi:
Sophie Duez:

Katrine Boorman:

Mimi Félixine:

Pierre Forget:

Jean-François Dérec:

François Berléand:

Dominique Besnehard:

Bernard Farcy:

Guy Laporte:

Théo Légitimus:

Didier Pain et Erick Desmarestz:

Patrick Bruel:

Véronique Barrault:

Gilberte Géniat:

Jean-Simon Prévost:

Jacques Delaporte:

Didier Agostini:

Béatrice Camurat:

Maka Kotto:

Marie Pillet:

Lydia Ewandé (droite, right):

Louba Guertchikoff:

Eric Picou:

lundi 15 mai 2017

Ma femme s'appelle reviens



1982

Titre original: Ma femme s'appelle reviens

Cinéaste: Patrice Leconte
Comédiens: Michel Blanc - Anémone

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd

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Ce n’est pas la première collaboration entre Michel Blanc et Patrice Leconte. On devine très vite que le scénario mise énormément sur un des points forts qui avait fait le succès de Viens chez moi, j’habite chez une copine : les dialogues troussés par Michel Blanc. Qui rappellent ceux des Bronzés bien entendu. Il y a une patte “Michel Blanc” dans ces dialogues : ils fusent, ils pètent, ils décorent les échanges entre les personnages.

A l’époque, cette dynamique était très à la mode, semblait tellement moderne. On pouvait déjà y voir une filiation évidente avec le cinéma de Woody Allen, aussi verbeux dans le bon sens du terme, avec cette rondeur et cette percussion incisive qui donnent de la force au film, un vrai moteur. Le personnage joué par Michel Blanc, bousculé par un échec conjugal et des certitudes en brèche, maniant le verbe pour échapper au ridicule des situations dans lesquelles il s’acharne à plonger irrémédiablement, ce gars rappelle le petit new-yorkais à lunettes en pleine crise existentielle, forcément.

On a pu faire de ce rapprochement un reproche à Michel Blanc
qui s’est longtemps appuyé sur cette veine, d’autant qu’elle faisait sa popularité, ce qui n’est jamais bon pour la critique primaire. Aujourd’hui, étrangement, elle apparaît comme un jalon important dans sa filmographie, surtout comme une base solide pour définir le rapport affectif qui liait Michel Blanc au public. Débarrassé de tous ces oripeaux critiques, on peut de nos jours retrouver le plaisir simple à voir évoluer un personnage drôle, pas aussi cynique qu’il pourrait le laisser penser de prime abord. On pourrait même trouver touchante cette façade si l’on estimait qu’elle lui servait de moyen de défense pour encaisser les aléas d’un destin contraire.

Et dès lors, on prend son petit plaisir à voir de fait le comédien derrière le personnage, comme il l’habite avec naturel et une certaine forme de générosité, car il faut avoir beaucoup de courage associé à un grand talent pour s’atteler à un rôle pareil. Beaucoup d’auto-dérision, un bel humour, tout à fait en adéquation avec ce qu’il donnait déjà dans la troupe du Splendid. J’aime beaucoup Michel Blanc. Dans ce film, il fait du Michel Blanc, vous l’aurez compris. Et pourtant, canalisé par un scénario pas trop bête, il parvient à lui donner une consistance plutôt réaliste et neuve.

Surtout son duo avec Anémone
reste dans un cadre pas trop schématique, stéréotypé. La comédienne est à son diapason : simple et naturelle, très sobre, elle n’est pas non plus dans l’hystérie. Son personnage est également assez gratiné par une vie amoureuse plutôt maladroite.


Et le tour de force scénaristique reste sans doute la façon dont le script évite joyeusement les virages habituels de la comédie romantique. Jouant sur les clichés du genre, l’argument du dénouement est amusant. Pas extraordinaire, mais souriant, un petit pied de nez somme toute sympathique et qui donne au film toute sa singularité.

Alors, bien entendu, on ne se tord pas non plus de rire, il ne s’agit en aucune manière d’une comédie pure, plutôt d’une gentille comédie romantique. Ne pas confondre avec Viens chez moi, j’habite chez une copine ou Marche à l’ombre, des comédies plus mordantes. Ici, l’humour y est plus délicat, un voile léger sur un thème caressant, faisant preuve de beaucoup de délicatesse à l’égard des personnages même si a priori leur portrait initial n’est pas des plus reluisants. Justement, malgré leurs défauts, le scénario s’attache à les décrire avec bienveillance, sans laisser transparaître des jugements qui seraient au fond vains et injustes. C’est en cela une comédie de mœurs pas trop bête, qui se laisse regarder avec une certaine nostalgie, le temps de revoir des comédiens simples et sympathiques.

Trombi:
Xavier Saint-Macary:

Catherine Gandois:

Pascale Rocard:

Christophe Malavoy:

Charlotte de Turckheim:

Patrick Bruel (left, gauche):

Jean-Michel Ribes:

Guy Laporte:

Jean-Paul Lilienfeld:

Ellen Von Unwerth:

Sylvia Zerbib:

Michel Rivard:

Andrea Portago:

?: (right droite)