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lundi 25 octobre 2010

Nathalie



1957
alias : The foxiest girl in Paris

Cinéaste: Christian-Jaque
Comédiens: Martine Carol - Michel Piccoli - Louis Seigner - Mischa Auer

Notice Imdb

Vu sur le net




Beau générique, de la distribution jusqu'au réalisateur, en passant par les dialogues d'Henri Jeanson. J'aime beaucoup Christian-Jaque, l'ancêtre de Philippe de Broca ou Jean-Paul Rappeneau, un cinéaste du mouvement, divertissant et intelligent à la fois. Une fois de plus il crée un film très vif, au dynamisme un peu naïf, très proche de la bédé de l'époque, sauce Spirou & Fantasio ou Natacha en l'occurrence, l'école franco-belge, une comédie policière très simple, trop sans doute pour constituer un grand film, mais suffisamment de bonne facture pour divertir le public dans un bon état d'esprit.

Les dialogues de Jeanson sont parfois drôles et coulent toujours de source. Associés à un montage rapide, leur débit favorise un bon tempo, sans temps morts.

Les comédiens assurent l'essentiel. Louis Seigner et Philippe Clay me font une très bonne impression. Dans l'exaspération et la mauvaise foi, le vieux Seigner s'en tire mieux que bien.

Surtout, je suis très surpris par l'aisance naturelle et la liberté de jeu que s'octroie joliment Philippe Clay dont le physique très sec ne m'était pas totalement inconnu, mais plutôt sur les scènes de St Germain des Prés et non devant la caméra. Je ne lui connaissais pas ces dons d'acteur.

Le tout jeune Michel Piccoli assure la plupart du temps dans un rôle ingrat peu étoffé d'inspecteur pas très finaud.

Je suis plus réservé sur une Martine Carol

qui me parait s'empâter et sur-jouer son personnage de fofolle, tête brûlée, blonde marilynienne, avec quelques excès dans les clignements d'œil, mordillements de lèvres, haussements de sourcils et le ton volontaire et altier qui va avec.

Pourtant, elle fait partie de ces belles créatures du cinéma français qui s'est perdue en cours de route malheureusement. Quelques éclairs dans sa filmographie. Mais Nathalie n'en fait pas partie.

Le scénario à vouloir imposer un rythme trépidant et des situations d'urgence ne nous épargne guère les incohérences qui en fin de compte empêchent le film de décoller. Pas si bien écrite, cette histoire a été bâtie sur Martine Carol sans doute. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Mais le nez est trop gros. Ça déborde et crée une sorte de déséquilibre que la bonne volonté des acteurs et les bons mots de Jeanson ne parviennent pas à corriger.
Le film est agréable, joyeux, divertissant, certes mais demeure bancal. Dommage.

Trombi:
Mischa Auer:

Lise Delamare et Hubert Noël :

Jacques Dufilho:

Pierre Goutas et Philippe Clay:

Jacques Mauclair:

Jess Hahn:

Armande Navarre:

Frédéric O'Brady:

dimanche 20 septembre 2009

Fanfan la tulipe


1952
alias : Fan-Fan the Tulip
alias : Soldier of Love

Cinéaste : Christian-Jaque
Comédiens: Gina Lollobrigida - Gérard Philipe - Noël Roquevert

Vu en dvd





Gros plaisir ce soir grâce à un travail encore une fois somptueux de Criterion en dernier échelon du dvd. La photographie est très bien rendue. La netteté impeccable rend alors un hommage grandiloquent à la beauté de Gina Lollobrigida, beauté pas seulement pulmonaire

car l'italienne éclaire par son naturel et sa simplicité des plans qui auraient pu être anodins. Elle campe une Adeline à la fois forte, altière, intelligente mais aussi douce, amoureuse, craintive et apeurée. Quel dommage que cette post-synchronisation vienne un peu gâcher le joli gâteau qu'elle nous offre là.


D'où vient donc cette frénésie lollogrigidesque qui a pris le monde entier?
Réponse:


Bien entendu, le comédien qui impressionne le plus est cet incroyable Gérard Philipe. Je parlais plus haut de "naturel" pour Gina, mais quel vocable utiliser alors pour décrire le jeu de ce comédien de génie, plein d'intentions et de rythme que l'on ne peut croire joué tant ils sont ajustés au plus près et exprimés comme on respire. Ce type est extraordinaire! Je reprendrais volontiers les paroles de Monsieur Saroyan : "il m'épate, il m'épate, il m'épate!"

Mais ce duo amoureux ne serait certainement pas aussi scintillant s'il n'avait pas été contrarié pour un troisième larron, d'un burlesque consommé et d'une puissance comique physique hors du commun : Noël Roquevert use à bon escient de son faciès grotesque, avec des billes rondes à la place des yeux, une forme de visage pleine d'angles et de saillies, des bacchantes qui accentuent l'épaisseur de ses traits. Un de ses meilleurs rôles à ma connaissance. Il est en tout point excellent : bête, méchant et laid à souhait.

Fort heureusement, le film ne se contente pas donner scène à une belle distribution. Christian-Jaque, un très grand réalisateur français, à qui l'on devrait dresser des couronnes plus souvent, livre ici un très joli film. Sa réalisation sans esbroufe, mais dopée par un montage assez nerveux sur les scènes d'action, tient bien mieux que la route. Quelques délicieux travellings (celui de l'apparition de Lollobrigida est divin),



de très jolis cadres d'exposition, une alternance de différents plans pour donner à ses scènes une richesse presque subliminale et surtout une attention toujours soutenue à filmer ses comédiens, ce qu'ils donnent dans l'émotion au plus près sans systématiquement abuser du gros plan. Christian-Jaque est un cinéaste du "sans en avoir l'air". Efficacité et simplicité..

La photographie de Christian Matras, même si elle n'a rien d'exceptionnel, est parfois très belle. Surtout elle est une nouvelle fois superbement reconstituée par le dvd Criterion (scusez la redite mais c'est toujours un délice pour les yeux).

En fin de compte, à l'heure de faire les comptes des grands plaisirs que le film m'a procurés, je me demande si ce sont pas le scénario de Fallet, Jeanson, Christian-Jaque et Wheeler ainsi que les dialogues de Jeanson (tout seul comme un grand) qui dominent le podium. L'histoire avec ses atours aventureux et presque mythiques -la bravoure de Fanfan est plus qu'héroïque, elle manifeste un état d'esprit rafraîchissant et d'un optimisme sans borne- l'histoire disais-je, recèle une part d'humour absurde et subversif. Les dialogues et les personnages font preuve d'une malice des plus réjouissantes. Faisant feu de tout bois, les propos d'un antimilitarisme acerbe ou les comportements hédonistes de Fanfan professent une liberté de ton et une foi en l'homme qui font aujourd'hui encore un bien fou et ressourçant. J'ai utilisé le terme "rafraîchissant" tout à l'heure. J'ai envie de récidiver encore et encore quand je pense à ce film. Fanfan est le film rafraîchissant par excellence.

Trombi:
Olivier Hussenot:

Georgette Anys:

Marcel Herrand:

Sublimissime Geneviève Page:

Nerio Bernardi:

Jean-Marc Tennberg :

L'adorable Jean Parédès :

Irène Young et Hennery :