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mercredi 13 février 2019

Atlanta saison 1



2017

Titre original : Atlanta

Saison 1
10 épisodes

Réalisateurs: Hiro Murai - Donald Glover - Janicza Bravo -
Comédiens: Donald Glover - Brian Tyree Henry - Zazie Beetz - Lakeith Stanfield

Notice SC
Notice Imdb

Vu à la télé

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Fan du rappeur Childish Gambino, j’étais curieux de le voir évoluer en tant qu’acteur, en tant que Donald Glover donc.

Et je découvre en fait un comédien, scénariste, à l’image de son rap, intelligent, très riche, d’une percussion et d’une diversité très puissantes.

La série est presque un sitcom. Le format ne dépassant pas la demi-heure, ainsi que le ton volontiers humoristique y font songer bien entendu. Mais qu’on y prenne garde : la comédie n’est ici qu’un medium de base, en aucun cas une structure, encore moins une finalité.

Le cadre général ne s’y prête guère : on est dans les classes inférieures de la société américaine, pas encore le rebut mais presque. On se situe à la marge, chez les noirs pauvres qui vivent de petits boulots. On sent bien qu’il y a de l’éducation, un esprit critique, de la dignité. Avec des fins de mois (ou de semaine en l’occurrence) moins difficiles, on pourrait presque parler de classe moyenne. Seulement, les places qui restent sont difficiles à obtenir selon le quartier où l’on est né. Earn (Donald Glover) vivote on ne sait trop comment, aux crochets de sa copine qui a de plus en plus de mal à supporter son dilettantisme. Il a été viré de chez ses parents. On ne peut pas non plus dire qu’il ne fait pas preuve de bonne volonté : il a un petit boulot ingrat à l’aéroport d’Atlanta, mais sa vie est d’un ennui terrible et surtout ses perspectives d’avenir sont minces. Seuls quelques point lui permettent de s’accrocher : sa petite fille, éventuellement sa copine qu’il aimerait convaincre qu’il n’est pas un loser patenté et puis bien sûr le rap. Comme pour beaucoup, la musique constitue un lien fort dans la communauté de la démerde en bas de l’échelle, potentiellement un moyen d’accéder à un statut social, une reconnaissance véritable. Ca, ou le deal, mais cette éventualité ne l’intéresse pas, le bonhomme étant loin d’être un con.

Voilà en gros le canevas sur lequel repose cette première saison : comment Earn prend sa vie en main, comme manager de son cousin rappeur Paper Boi (Brian Tyree Henry). Ce qui est très bien fichu dans cette série, c’est sa capacité à décrire ce monde sans jamais sombrer dans le pathos ou la violence crue, éléments présents, sous-jacents, mais dont le récit ne se repaît pas à l’excès.

Bien au contraire, l’essence de vie est au cœur de la série, à la fois dans son récit et dans le ton général de chaque scénario qui joue sur des situations comiques, et les dialogues sont parfois très drôles, piquants, faisant même penser à du Woody Allen par moments. Les personnages sont remarquablement écrits avec des psychologies denses, de la matière, de l’émotion variée. Incarnés par de très bons acteurs, ils offrent quelques très belles scènes.

Donald Glover est d’une sûreté, d’une aisance naturelle surprenante. Je suis sous le charme : son jeu est élégant, drôle et d’une efficacité qui ne se dément jamais.

J’aime beaucoup Brian Tyree Henry.

Je ne le connaissais pas du tout et il a de très bons atouts à faire valoir, notamment dans le comique, mais pas seulement. A n’en pas douter : du très bon comédien à suivre!

Même si elle apparaît moins, Zazie Beetz

 fait preuve d’une belle maîtrise, tout en délicatesse, avec un jeu sobre et sûr également. Sa présence est marquante dans un ou deux épisodes où son personnage prend de l’ampleur.

A suivre également, le personnage haut en couleurs, de compagnon dégingandé, totalement à l’ouest de Darius est incarné avec élégance et sûreté par Lakeith Stanfield.

Mais il convient aussi de mettre à l'honneur la réalisation d'Hiro Murai, tout en légèreté, beaucoup de richesse, de variété dans les plans, dans les cadres, dans le mouvement. La mise en scène évolue selon la tonalité du scénario qui change souvent selon les épisodes. Le récit peut être proche du noir, souvent parodique, encore plus souvent la série s'élève vers des cieux gracieux à la poésie qui touche sans manquer. Très très fort. Certains plans sont à tomber, la photographie étant toujours très soignée, étudiée pour être belle mais en adéquation avec le traitement de l'histoire.

Je vous dis : c'est un petit bijou cette série! Et par conséquent, elle est dans mon viseur : je vais me jeter sur la saison 2.

Mini trombi:
Isiah Whitlock Jr.:
Luke Forbes:
Nicoye Banks:
Candace B. Harris:
Caroline Arapoglou:
Quavo:
Freddie Kuguru:
Austin Crute;
Paloma Guzmán:
Aubin Wise:
Jane Adams:
Niles Stewart;
Alano Miller:
Mary Kraft:
Milli M.:
Precious Bright:
Antoinette Robertson:
Lucius Baston:
Dawn Halfkenny:
Cassandra Freeman:
Rick Holmes:
Harold House Moore:
Walnette Marie Santiago:

vendredi 1 février 2019

The Deuce Saison 2



2018

Titre original : The Deuce

Saison 2
9 épisodes

Réalisateurs: Alex Hall - Steph Green - Uta Briesewitz - Zetna Fuentes - Tricia Brock - Minkie Spiro - Tanya Hamilton
Comédiens: James Franco - Maggie Gyllenhaal

Notice SC
Notice Imdb

Critique de la saison 1

Vu à la télé

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Autant la saison 1 m’avait beaucoup plu, mais m'avait laissé tout de même un peu perplexe sur les intentions des auteurs en fin de compte, autant cette saison 2 m’a paru beaucoup plus nette, encore plus évidente.

De fait, pourtant, la série propose la même chose, le même alliage de drames, de comédies, les mêmes interrogations, les mêmes trajectoires des personnages. Dans une certaine mesure, j’ai l’impression de revivre la même expérience de téléspectateur qu’avec les deux premières saisons de Mad Men. Mad Men est ma série préférée, malgré une première saison d’installation des trames et des personnages qui m’avait laissé sur ma faim. Espérons que The Deuce me fasse connaître les mêmes frissons de plaisir à l’avenir.

Pour le moment, c’est bien parti avec une saison 2 réjouissante par son équilibre, son écriture surprenante mais sûre. Le péril majeur des séries chorales est l’éparpillement. Peut-être ai-je eu le sentiment que c’était trop le cas sur la saison 1. Dans cette deuxième saison, ce sentiment disparaît complètement. Les histoires en parallèle se suivent avec fluidité, maintiennent l’attention du spectateur avec beaucoup de finesse et d’efficacité.

Il fallait sans doute une première saison entière pour le spectateur connaisse parfaitement les enjeux de chaque personnage principal. Cette saison 2 peut en toute liberté jouer sur ces parcours .

Les comédiens semblent beaucoup plus sûrs, mieux assis sur leur personnage, jouent mieux leurs interactions. Il se dégage une sensation de sûreté, de maîtrise, une sorte d'assurance. On sait où vont les personnages et on peut se permettre d’être surpris par les quelques virages qu’ils s’autorisent. En dépit de l’appropriation ou de l’immersion du spectateur dans le récit, ce dernier réussit à ménager quelques surprises. Elle sont agréables, mettent du sel par-ci, par-là et maintiennent un intérêt supérieur.

Peut-être la saison 2 verse-t-elle plus volontiers vers son aspect comique? Cependant, elle n’oblitère pas son caractère réaliste et donc très violent du milieu dans lequel elle nous plonge : le monde interlope new-yorkais, l’industrie porno et prostitutionnelle, entre mafiosi et proxénètes.

Déjà une année de passée et déjà l’esthétique a quelque peu évolué : on se rapproche peu à peu des années 80. Le travail formel demeure d’une remarquable efficacité. The Deuce est agréable à regarder. La caméra n’exagère pas ses effets, préférant aller à l’essentiel. De fait, jamais on a à fustiger un quelconque tape à l’oeil dans la mise en image, ce qui n’est pas le cas de beaucoup de médiocres séries actuelles.

Chez les acteurs, à part quelques changements importants que le scénario nous ménage pour la saison 3 à venir, on prend donc les mêmes et on recommence. C’est un plaisir continu. Maggie Gyllenhaal

 est en tout point excellente. Elle surprendra ceux qui ne la connaissent pas. Avec un personnage joué de manière très sobre, qui supporte pourtant un terrible poids sur les épaules, elle dessine un magnifique portrait de femme qui, très pragmatique, refuse de même l’hégémonie masculine sociale.

Je voudrais noter également que j’ai apprécié le jeu de James Franco,

ce qui n’est pas le cas tout le temps, loin s’en faut. J’ai un petit problème avec quelques unes de ses interprétations. A tel point que j’avais quelques réticences à la découverte de cette série, d’autant plus qu’il y joue deux frères jumeaux aux tempéraments assez opposés et très dramatiquement exagérés au départ. Mais sur cette deuxième saison, les deux personnages gagnent en épaisseur et en réalisme ce qu’ils perdent en pittoresque et grandiloquence, atténuant quelque peu leurs outrances de caractères et d’expression.

The deuce saison 2 ne finit pas véritablement sur un cliffhanger, mais l’on a bien se tracer les quelques directions futures que va prendre la série, autant de promesses qu’il me tarde de voir se concrétiser dans la saison 3.
Trombi:
Dominique Fishback :

Gbenga Akinnagbe et Dominique Fishback:

Gary Carr:

Dominique Fishback et Margarita Levieva:

Emily Meade:

Michael Rispoli: (gauche left)

Mustafa Shakir: (left gauche)

Method Man:

Jamie Neumann:

Sepideh Moafi (left gauche):

Chris Bauer:

Chris Coy:

Don Harvey et Lawrence Gilliard Jr.:

David Krumholtz:

Luke Kirby (gauche left):

Daniel Sauli (right droite):

Sebastian Arcelus  (left gauche);

Anwan Glover:

Kayla Foster:

Michael Stahl-David (droite right):

Alysia Reiner (right droite):