[go: up one dir, main page]

Affichage des articles dont le libellé est Pierre Mondy. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Pierre Mondy. Afficher tous les articles

mercredi 8 novembre 2017

Vas-y Maman


1978

Titre original : Vas-y Maman

Cinéaste: Nicole de Buron


Vu en streaming
--------------------------

Après avoir revu récemment le décevant Cours après moi que je t’attrape co-écrit par Nicole de Buron avec déjà Annie Girardot, je retrouve la scénariste, également derrière la caméra, ainsi que l’actrice pour une comédie un peu mieux écrite.

La mise en scène n’est pas non plus très folichonne avec le minimum syndical. Rien de révolutionnaire, c’est filmé assez platement. Mais le scénario est beaucoup mieux équilibré et les acteurs principaux sont excellents.

Restons d’abord sur l’écriture : la thématique féministe montre une société encore très archaïque où les hommes semblent dépassés par une émancipation féminine hors de leur contrôle. Sur un canevas qui rappelle la Potiche de Barillet et Grédy, avec une tonalité un poil moins légère, ni aussi pince sans rire, ce film évoque la place de l’épouse et mère dans la cellule familiale dès lors qu’elle tente de s’en échapper quelque peu. Cela devient une entreprise titanesque qui met en péril la famille.

L’évolution de la situation chez les personnages pourrait même faire douter de l’efficacité du propos que d’aucuns décriront volontiers comme réactionnaire, appuyant un certain discours phallocrate paradoxalement. Le mari s’octroie toujours des libertés que sa femme se refuse, par exemple au niveau zizipanpan. Curieux, un film féministe que se conclut sur un discours caressant l’homme dans le sens du poil : on a un peu une maman qui s’asseoit sur la femme qu’elle voudrait être pour récupérer le mari, qu’il puisse se sentir à nouveau au centre de l’attention de toute la famille. Troublante conclusion : pourquoi mettre en avant une revendication tout le long du film et prouver l’exact opposé à la toute fin?

Outre cette problématique, le film s’interroge la modernité au sens large, la société de consommation. Il le fait parfois avec trop peu de subtilité, mais ça reste gentillet comme humour.

Je veux insister plutôt sur la qualité de l’interprétation de deux têtes d’affiche. Mondy et Girardot forment un couple crédible.
Le jeu de Pierre Mondy
est d’une extrême justesse, épatant. Il est phénoménal.
n’est pas en reste. Pourtant, elle a un rôle compliqué, un personnage qui dégoupille par moments et monte dans les aigus. Les deux s’ajustent de manière idéale et on peut donc sentir sans se tromper qu’ils tiennent le film à eux seuls les rails.

Il est vrai que le scénario est un peu mou dans la première partie et s’énerve par bonheur par la suite. Un film moyen que je suis tout de même ravi d’avoir revu pour Pierre Mondy au sommet de son art et Annie Girardot pétillante à souhait.

Trombi:
Marthe Villalonga: (droite right)
Didier Kaminka: (left gauche)
Arlette Emmery: (droite right)
Yves Pignot (left gauche) et Xavier Gélin (right droite):
?:

mercredi 5 juillet 2017

Pinot simple flic



1984

Titre original : Pinot, simple flic

Cinéaste: Gérard Jugnot
Comédiens: Gérard Jugnot - Fanny Bastien

Notice Imdb
Notice SC

--------------------


Ce film m’a toujours laissé le cul entre deux chaises. Déjà à sa sortie, j’avais eu ce sentiment de ne pas savoir réellement quelles étaient les intentions de Gérard Jugnot (acteur et réalisateur mais également co-scénariste sur ce film) et de ses deux comparses dans l’écriture. Aujourd’hui encore, je n’arrive pas à définir ce film. Le parti pris comique est évident, mais le portrait sociétal est d’un glauque! Oui, le fond est foncièrement attristant. Est-ce un souci de réalisme? Gérard Jugnot a-t-il voulu créer une sorte de comédie réaliste, ou plutôt, un peu à l’image de la comédie italienne, une satire très sombre par le biais de situations presque grotesques?
Quoiqu’il en soit, le personnage de Pinot, joué par Jugnot
lui même, est abordé d’abord sous l’angle franchement comique et peu à peu une sorte de gravité, sinon romantique au moins morale, l’emplit jusqu’à l’obsession, la colère et même jusqu’à des actes héroïques surprenants. Il y a bien une jolie progression du personnage. Le comédien en profite pour faire montre de la très large étendue de ses talents. A l’époque, je me demande même si ce n’est pas le premier film dans lequel on peut apercevoir de cette palette.
Autour de lui gravitent des comédiens plus ou moins expérimentés, parmi lesquels Pierre Mondy.
Il ne fait qu’une trop brève apparition à mon goût pour qu’elle soit aussi marquante qu’on l'espérait. Jean Rougerie
pour sa part a beaucoup plus à se mettre sous la dent, accompagnant Pinot dans ses missions extérieures. Toujours aussi bon, le comédien profite de son physique et de sa voix hors-pair pour asseoir un comique efficace. J’aime le petit rôle amusant de Gérard Loussine,
un acteur qu’on voyait fréquemment à la télé dans des émissions comme Les jeux de 20h ou L’académie des 9 et qui a un peu disparu des écrans malheureusement.
La prestation de Fanny Bastien
est convaincante. Ce film aurait pu marquer un début de carrière plus flamboyant, ce ne fut pas vraiment le cas. Sa filmographie est maigrelette mais pas non plus famélique, correcte, disons qu’elle semble peu en rapport avec le talent de l’actrice, on l’aurait pensée plus grasse.
On suit donc avec un certain plaisir le quotidien de Pinot, ce simple flic, dans l’aventure banale de tous les jours, avec les petits tracas de cette police pataugeant dans la France d’en bas, très bas, pauvre, camée, violente. Le portrait qui est fait du pays est relativement misérable, voire misérabiliste. Difficile d’y trouver matière à positiver un chouïa comme on pourrait s’y attendre dans une comédie réaliste. La charge est rude, ténébreuse.
Encore ce fichu malaise, cette comédie trop sombre, cette inadéquation fondamentale qui me chiffonne : pourquoi avoir assombri le film à ce point caricatural? On passe effectivement les bornes de la crédibilité, peut-être pour rendre le sentiment amoureux de Pinot plus beau, plus angélique encore car né sur un monceau d’immondices, sur la lie de la société? Plus fantasmagorique alors du coup? Parce que le réel, même au bas de l’échelle n’est ni noir, ni blanc, il est totalement bariolé, plein de nuances que le film oblitère complètement.
Restent quelques gags, des intentions louables et de très bons comédiens. Dans l’ensemble, Pinot, simple flic est un bon film.

Trombi:
Patrick Fierry:

Jean-Claude Brialy:

Claire Magnin:

Carole Jacquinot:

Pascal Légitimus et Raymond Aquilon:

Didier Kaminka:

Charles Nemes:

Patrice Leconte:

Jean-Claude Bouillaud:

Jean-Marie Poiré:

Philippe Galland:

Guy Laporte:

Roger Trapp:

Perrette Souplex:

Mahmoud Zemmouri:

Pierre Frag:

Sim:

Arielle Sémenoff:

Alain Doutey:

Jean-Claude Islert:

Dane Porret:

Michel Caccia: (left gauche)

Pierre Aknine(left gauche):

Patrick Massieu:

Dominique Reymond (droite, right)

Brigitte Verbecq, ? Christoph Clark et Fanny Bastien:

?, Patrick Blondel, Gérard Jugnot et ?: