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jeudi 18 mai 2017

Regarde les hommes tomber



1994

Titre original : Regarde les hommes tomber
Titre anglophone : See how they fall

Cinéaste: Jacques Audiard
Comédiens: Jean-Louis Trintignant - Jean Yanne - Mathieu Kassovitz

Notice Imdb
Notice SC

Vu à la télé

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J'ai un problème avec le cinéma de Jacques Audiard. Je ne parviens pas à l’apprécier, à entrer totalement en résonance avec son propos, sans aucun doute à cause de sa forme.

J’avais oublié que j’avais vu que ce film il y a longtemps. Ce n’est que sur cette revoyure que je réalise cet oubli. D’autant plus dingue qu’il a tout de même de sérieux atouts marquants à faire valoir!

D’abord, le trio d’acteurs est formidable. Mathieu Kassovitz,
 c’est peu dire! Il joue très bien le benêt, le paumé qui s’accroche désespérément à Jean-Louis Trintignant, sans en rajouter dans les effets.

Jean-Louis Trintignant est immense comme d’habitude. Avec un rôle compliqué de râleur, violent, mais qui, peu à peu, se laisse émouvoir et s’attache à son boulet.

Jean Yanne est peut-être celui qui a le rôle le plus simple à jouer. Il garde la sobriété nécessaire pour que son obsession progresse naturellement sans heurt. Très propre. On ne peut qu’applaudir devant cette direction d’acteurs impeccable.

Je me heurte plutôt au traitement esthétique, au montage très elliptique, la façon dont la caméra suit les personnages et enfin, plus généralement, la photographie très humide et froide de Gérard Sterin. L’ensemble formel me rebute. Physiquement, il est beaucoup trop associé à des images réelles de mon enfance, à un passé désagréable : l’humidité et le froid des années 70 de mon enfance. Il y a dans cette photo quelque chose de physiquement qui me dérange.

Mais ce traitement visuel est totalement légitime, j’en suis conscient : il s’agit d’une série noire. Le film a tout intérêt à concrétiser le malaise, l’espèce de précarité psychologique et matérielle des personnages.

C’est bel et bien un écueil personnel, subjectif qui altère mon sentiment à l’égard du film. Difficile pour moi de faire abstraction : le peu que j’arrive à m’imposer me certifie que le film est très bon, bien écrit, bien mis en scène et bien joué, une descente dans les abîmes maîtrisée. Me reste plus qu’à espérer que ça passe avec l’âge.

dimanche 24 février 2013

La controverse de Valladolid



1992

Cinéaste: Jean-Daniel Verhaeghe
Comédiens: Jean-Pierre Marielle - Jean Carmet - Jean-Louis Trintignant

Notice Imdb
Notice SC

Vu en dvd



Vu par petits bouts sur Arte il y a longtemps, j'avais envie de le voir enfin de façon convenable. J'ai beaucoup d'admiration pour Jean-Claude Carrière et les trois comédiens principaux. Curieux que je n'ai vu ce téléfilm plus tôt... Voilà chose réparée. Et... je confesse une légère déception, sur la forme surtout.

L'aspect théâtral, confiné à cette scène de tribunal, et la relative simplicité de la mise en scène se contentant de champ / contre-champ basique, quelques rares légers travellings m'ont un peu déçu. Le dispositif manque de dynamisme.

Je mesure cependant la difficulté de la tâche pour le scénario d'ailleurs plus que pour la mise en scène. L'ensemble donne un spectacle presque rébarbatif.

C'est malheureux parce que cette histoire est monumentale, d'une prodigieuse force, celle du réel qui porte le coup à l'estomac, celle de la pesanteur culturelle et philosophique d'une époque qui apparait alors tellement éloignée de la nôtre. Bien des détails sordides du génocide amérindien ne nous sont épargnés et l'on mesure très bien quel impact apocalyptique eut la découverte de l'Amérique par les Européens.

Des questions philosophiques plus que métaphysiques sont abordées avec netteté. Le téléfilm les développe clairement, grâce à la pédagogie du scénario, mais également grâce à la qualité de la distribution. Étant donné la réalité historique de ce "procès", les protagonistes incarnés par
Jean-Pierre Marielle, Jean-Louis Trintignant et Jean Carmet n'ont que plus de chair, engendrent une sorte d'effroi que quelques siècles de "lumières" peuvent provoquer facilement.

Au centre des débats le personnage le plus ambigu, dont l'indécision pose un méchant trouble, est interprété par Jean Carmet. Il le tient très bien. Voilà un acteur superbe.

De Sepúlveda (joué par Trintignant) incarne une position ultra fermée et incroyablement malhonnête alignant les arguments fallacieux avec une aisance peu commune.

Le regard noir que lui jette De las Casas (Marielle) exprime bien le gouffre qui sépare les points de vue des deux hommes.

Et il est très frappant de voir combien ce genre de dichotomie, d'opposition absolue trouve dans l'histoire humaine une sinistre récurrence. Sans aller jusqu'à évoquer la séparation politique qui en découle (c'est pourtant bien tentant, mais l'anachronisme nous guette alors), on pourrait y voir l'éternel affrontement entre progressisme et conservatisme. En cela ce procès dépasse largement sa question initiale sur l'appartenance ou non des indiens d'Amérique au genre humain, mais s'étend à toutes les questions qui bousculent les status quo. Le téléfilm aborde donc une problématique universelle et permanente. C'est foutrement intéressant malgré le traitement visuel somme toute assez ordinaire.

Trombi:
Michel Charrel et Jean-Michel Dupuis:

Pascal Elso, Lucilla Diaz, Enrique Pinedo-Ramirez et Louis Dedessus Le Moutier

lundi 7 novembre 2011

Le conformiste



1970

Titre original: Il conformista
Alias: Le conformiste
Alias: The conformist


Cinéaste:Bernardo Bertolucci
Comédiens:
Stefania Sandrelli -Jean-Louis Trintignant -Gastone Moschin -Enzo Tarascio

Notice Imdb

Vu en salle (33e Cinémed)

Comme ça, au débotté, si on me demandait ce que je pense de Bernardo Bertolucci, je répondrais que j'aime beaucoup, mais quand je me penche précisément sur sa filmographie, je me rends compte que beaucoup des films que j'ai vus m'ont laissé bizarrement indifférent.
Visuellement très beau, surtout dans une copie numérisée et nouvellement restaurée, ce qui nous a valu que Stefania Sandrelli,
qui présentait le film au 33e Cinémed, est restée tout le long de la projection et a donc pu profiter de cette magnifique photographie et des décors "Belle époque" qui placent le film indéniablement dans les objets à l'esthétique tout aussi travaillée que significative.
Il n'empêche... je n'ai jamais réussi à entrer en empathie, à comprendre tout à fait les personnages, notamment celui de Jean-Louis Trintignant.
Et à suite, celui de Dominique Sanda reste tellement éloigné que je peine à lui trouver une quelconque incarnation. Beaucoup de personnages ne demeurent à mes yeux que des marionnettes.
Seul être vivant, celui de la naïve Giulia (Stefania Sandrelli) manque cruellement d'épaisseur. Il n'est pas central, montre seulement la bêtise de la bourgeoisie face à l'obscurantisme fasciste.
Seul, Gastone Moschin m'aura donné pleine satisfaction. C'est un acteur qui trouve toujours un angle à son personnage qui le rend surprenant. Toujours de l'inattendu. C'est assez fascinant comme prouesse quand elle ne se dément pas.
J'ai beau bien connaître l'époque et l'histoire politique qui se joue pendant l'entre-deux-guerres, je crains de ne pas avoir tout compris. J'étais pourtant dans les meilleurs dispositions à tout entendre. Ma foi, ce n'est pas bien grave mais ça arrive de passer à côté. Peut-être fais-je une erreur de jugement? Mais j'ai comme l'impression que ça arrive plus que de coutume en ce moment. Peut-être ai-je de moins en moins de scrupules à me l'avouer?

mardi 30 août 2011

Malevil



1981

Cinéaste:
Christian de Chalonge
Comédiens:
Michel Serrault -Jacques Dutronc -Jean-Louis Trintignant -Robert Dhéry


Notice Imdb
Vu en dvd



Ancienne Critique :

OVNI de la cinématographie française. Pourtant soutenu par un beau casting, excusez du peu : Trintignant, Dutronc, Serrault, Dhéry, Villeret, etc. Un Mad Max à la française. Sans le Mad, ou alors une folie plus profonde, moins extravertie. Peut-être plus crédible en fin de compte. Les habitants d'une campagne française survivent tant bien que mal après l'holocauste nucléaire. Si l'on accepte cette idée de départ et l'irréelle sortie sous les radiations des "survivants", on peut suivre avec intensité leur parcours plus ou moins solidaire. Jusqu'au moment où l'on découvre le despote de l'autre communauté, totalitarisme un peu trop convenu et schématique à mon avis. Bref, un bon film avec un peu trop de facilité dans le scénario.

Nouvelle critique :

Ayé, l'ai revu! Dans une bien piètre qualité de compression : lorsque j'en faisais les captures pour cette critique, j'avais l'impression de manipuler de l'avi! Je n'ai rarement eu aussi mauvaise compression depuis un dvd. Bon, tant pis, on fait avec!

J'aimais bien ce film. Mes souvenirs confus n'en demeuraient pas moins enthousiastes. Et cette relecture n'a pas trop altéré cet état d'esprit. En dehors d'un rythme très mal maitrisé et d'une portée, d'un sens général du film dont je ne saisis pas bien tous les éléments, j'ai tout de même une nouvelle fois été fasciné par cette histoire post-apocalyptique à peu près réaliste, même si on tique forcément sur l'absence de pollutions, la relative rapidité de la nature à reprendre ses droits, etc.
Mais ce qui me subjugue encore, en dépit de la pauvreté de l'image qu'offre ce dvd, c'est bel et bien l'extraordinaire apport des décors de Marcel Douy. Je ne suis pas le seul. Christian de Chalonge profitant au maximum des paysages lunaires ou des décors de cendres préparés avec force détails et soins par l'équipe technique. Très impressionnant, d'autant qu'à l'époque ils n'avaient pas l'outil numérique. Chapeau!
Et puis, c'est également toujours un grand plaisir pour moi de suivre des comédiens tels que Michel Serrault et Jean-Louis Trintignant.
Le premier hérite d'un rôle qu'il joue de façon très sobre, comme beaucoup de personnages qu'il avait l'opportunité de jouer dans les années 1980. Il en profitait pour montrer ses aptitudes à faire autre chose que le clown.
Jean-Louis Trintignant

joue ici un personnage très froid, un fou furieux dont le regard métallique, le front blanc et les cheveux plaqués sont les signes d'un rigorisme sectaire dangereusement édifié en monument tutellaire pour une petite communauté de survivants sur laquelle son emprise se maintient par la violence. Un rôle très impressionnant effrayant. Il est parfait.
Les participations de Jacques Villeret

et de Jacques Dutronc
sont moins marquantes mais que dire de celle de Robert Dhéry que l'on voit et reconnait à peine.

Alors si le film est un peu mal foutu -dans son montage, je pense -il reste un Objet Visuel Non Identifié, une rareté dans le cinéma français, une curiosité à voir.
Trombi: Hanns Zischler:

Pénélope Palmer:

Emilie Lihou:

Jacqueline Parent:

Jean Leuvrais:

Guy Saint-Jean:

Reine Bartève:

Eduard Linkers:

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