[go: up one dir, main page]

Affichage des articles dont le libellé est John Wayne. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est John Wayne. Afficher tous les articles

mardi 12 juin 2018

La caravane de feu



1967

Titre original : The war wagon
Titre francophone : La caravane de feu

Cinéaste:
Comédiens: Kirk Douglas - John Wayne

Notice SC
Notice Imdb

Vu à la télé

-----------------------------



Drôle de film dont je n’avais jamais entendu parler. Il n’est pas à proprement parler “mauvais” mais il déçoit pas mal. Je l’ai regardé par hasard, tombant dessus à la télé, ma curiosité piquée par la présence conjointe de John Wayne

 et Kirk Douglas,

 duo irrésistible a priori.

Or, même si les deux acteurs très bien, comme d’hab, et offrent des prestations fort honnêtes, conformes à ce que l’on peut attendre d’eux, le scénario n’est pas suffisamment costaud pour susciter qu’une attention polie.

De même, la mise en scène demeure trop sage, tout à fait ordinaire. La mise en image est juste correcte, sans guère d’aspérité. Le récit est conduit gentiment, sans heurt, mais surtout sans jamais générer la moindre palpitation pour moi.

Tout cela se déroule sans réel déplaisir, sans que le moindre frisson ne se manifeste non plus. Pas de surprise, pas de quoi s’endormir : on reste circonspect, laissé sur un entre-deux qui ne peut qu’échouer à créer l’essor de l’émotion, beaucoup trop atone. Evidemment.

Bien sûr, on va au bout, notamment parce que tout de même écouter la voix gutturale de John Wayne

 et voir rouler les pectoraux et les biceps de Kirk Douglas

 demeure une expérience cinéphile incontournable. Ça s'arrête là pour moi malheureusement.

Le reste ne suit pas. La déception prend de l’ampleur au fur et à mesure que le film avance et ne se dément jamais. Dommage!

Mini trombi:
Howard Keel:

Robert Walker Jr.:

Bruce Cabot:

Joanna Barnes:

Don Collier? , Sheb Wooley, Bruce Dern et Gene Evans?:

Perla Walter:

Miko Mayama et Midori:

samedi 25 décembre 2010

La prisonnière du désert



1956

Titre original : The searchers
alias : La prisonnière du désert

Cinéaste: John Ford
Comédiens: John Wayne - Jeffrey Hunter - Vera Miles

Notice Imdb

Vu en blu-ray




Deuxième blu-ray emprunté à la médiathèque Fellini mais premier gros frisson de plaisir visuel. Après "The wild bunch", déjà un blu-ray Warner mais un peu décevant sur le plan formel, ces "Searchers" offrent quelques moments inoubliables, comme cette confondante impression d'être au cœur de Monument Valley. Boudu! Le grain de cette photo et les nuances vives du Technicolor prennent des envergures qui atteignent au sublime, au sens le plus jouissif du terme, orgasmique, suprême, divin. Que n'ai-je vécu pour ce genre de moments! "Bon sang de bois", "saperlipopette", "par Mithra tout puissant" et "foutre dieu" réunis! Quel panard! Je jouis de l'œil pendant deux heures.

J'avais eu la chance de voir ce film il y a quelques années déjà à l'Utopia bordeluche et j'ai retrouvé ce plaisir du grand spectacle fordien, l'écrasante masse de l'univers, les beautés grandioses de la nature qui s'accordent comme par magie aux thèmes abordés par le maître. L'indécision des personnages joue le sort des liens familiaux largement taraudés par les événements et la sauvagerie de l'ouest américain. L'identité au sein de la famille, les liens de sang et ceux de l'affection sont interrogés avec une grande violence.

Le personnage joué par John Wayne est travaillé par des conceptions qu'une guerre de sécession a déjà fortement ébranlées et que la conquête sans partage des terres a rendues encore plus agressives. Jusqu'où le racisme anti-indien qui le ronge va-t-il le mener? L'enjeu du film est là. Cette bataille intérieure se déroule dans son cœur. La quête de l'enfant perdue peut-elle rapprocher l'homme de cette partie de sa famille, du neveu métis, adopté, et de la petite Nathalie Wood, culturellement indianisée par sa longue captivité?

Entre quête initiatique pour John Wayne et Jeffrey Hunter -l'un ouvrant son cœur et l'autre devenant un homme- et voyage dans l'immensité d'un ouest divers (aride, vert ou glacé), le film invite le spectateur à passer par de riches émotions.

Le racisme ambiant est un peu difficile à encaisser de nos jours mais n'en demeure pas moins une réalité majeure de l'époque, sur lequel la volonté pionnière des occidentaux a fondé une certaine part peut-être de son abnégation. Je ne dis pas que tous les américains étaient racistes et violents mais disons que la conquête de l'ouest n'est pas non plus une promenade paisible, avec boutons de fleurs au bout du fusil.

Le cinéma de John Ford se révèle souvent être une expérience très forte pour le spectateur, mariant l'épreuve physique, la caresse poétique, le rire cajoleur et l'émotion bouleversante.

Peut-être que certains comédiens en font un peu trop. Jeffrey Hunter

pour qui j'ai toujours eu de grandes difficultés à éprouver une réelle estime et peut-être aussi Hank Worden

dans un rôle de crétin un peu lassant ne me paraissent pas toujours très crédibles dans leur gestuelle ou la manière qu'ils ont de s'exprimer. Par contre, j'adore Ward Bond,

son ton est toujours juste, sur un tempo d'une parfaite fluidité. J'aime bien John Wayne.

Il trouve là un de ses meilleurs rôles sans doute, très épais, costaud, à fleur de peau, sombre et effrayant. Impeccable.

Mini trombi (en attendant de pouvoir faire des captures):
Vera Miles:

Henry Brandon:

lundi 30 août 2010

Rio Bravo



1959
Cinéaste: Howard Hawks
Comédiens: John Wayne - Dean Martin - Angie Dickinson - Ricky Nelson

Notice Imdb

Vu en dvd



Je crois que c'est un des premiers westerns que j'ai vu à l'Utopia de Bordeaux. Quel panard mes aïeux! Le revoir maintenant en dvd ne me procure pas un plaisir aussi intense malheureusement mais se suffit bien à lui même. C'est toujours agréable de revoir ce quatuor magnifique de comédiens et le jeu savant que sait si bien mettre en scène Howard Hawks entre ses personnages.

Film sur l'amitié, film romantique, ce western n'est pas avare en intensité dramatique plus rustique, plus traditionnelle, celle que Colt et Winchester mettent en place habituellement. Les structures du récit très classique dans sa forme avec pratiquement une unité de lieu, un temps ramassé sur deux ou trois jours développe une atmosphère cloisonnée. Les personnages se cognent à des impératifs impossibles à éluder. Les menaces de mort, comme celles d'amour ou de défaillance se percutent sans arrêt. John Wayne se voit confronté à quelque chose de tout nouveau pour lui : une idylle, Dean Martin lutte contre son alcoolisme et tout ce petit monde se voit contraint d'affronter la bande de John Russell.

Assiégés par tant de périls, les personnages font preuve cependant d'une grande bravoure acceptant volontiers ces défis tout en gardant bonne figure. On ne se déballonne pas bien longtemps chez Hawks, justement parce que les hommes se tiennent les coudes, sont toujours solidaires et attentifs. Les sourires ne sont jamais bien loin. L'humour est d'une constante présence, comme une bouée de sauvetage.

Connaissant l'issue du film, ce visionnage a perdu en intensité, mais je me souviens bien que la première fois, j'avais été saisi par cette sensation suffocante, cette asphyxie qui guette, dans l'attente des représailles, dans la crainte de voir Dean Martin

échouer et lâcher son sevrage, dans celle de voir partir Angie Dickinson.

Seule la présence de Ricky Nelson se veut très rassurante, trop sans doute. Son minois pré-pubère cherche de manière très maladroite à paraître très sûr de lui et finit d'abord par avoir l'air d'une rare suffisance et ensuite à vaguement irriter. Le pauvre gars doit sa présence à l'humidification culottée des jeunes spectatrices de l'époque, histoire de s'assurer un public féminin plus nombreux. Malheureusement, disons le tout net, il joue comme une brêle. Un sourire faussement énigmatique, des bras dont il ne sait que faire, une gestuelle des plus empruntées sont les symptômes de ce jeu bien malade. N'était cet acteur, la distribution eut été impeccable.

Comment résister au charme à la fois bougon, enjoué et folklorique du vieux Walter Brennan?

C'est sur ce film que je l'avais vraiment découvert : un de ses meilleurs rôles, assurément! Angie Dickinson

est tout jeune, tout en jambes et œillades coquines, d'une rare beauté, mais c'est surtout le charme de ses poses et de son jeu qui embrase l'écran.

Pauvre John Wayne, obligé de tomber amoureux d'elle! Une des plus belles apparitions dans un western. Et un personnage qui n'a rien d'une potiche. Certes, elle tombe un peu facilement amoureuse du vieillard Wayne mais tout le manège qu'elle met en branle pour le séduire est d'une rare élégance mais également très difficile à jouer, or elle fait bien plus que s'en tirer, elle domine son rôle. Bravo. On notera que la relation entre Wayne et Dickinson pourrait être qualifier de hawksienne. On retrouve cette caractéristique, cette lutte de pouvoir, cette danse de séduction et cette naissance du couple au forceps dans "Seuls les anges ont des ailes" entre Cary Grant et Jean Arthur.

John Wayne vieillit, certes. Il joue toujours le même rôle, certes. Mais il le tient si bien. Va-t-on reprocher à Gabin de faire du Gabin? Nenni. John Wayne

garde la main mise sur les personnages et l'action, une autorité infaillible et inébranlable se lit dans son regard bleu. Quant à sa dégaine légendaire, elle finit de rendre le personnage sympathique. On en redemande.

Et puis, cerise sur le gâteau, ce Rio Bravo nous offre une prestation extraordinaire de Dean Martin. Je ne connais pas le bonhomme, sa vie, sa manière d'être mais je trouve certains de ses choix de rôles admirables. Entre celui que lui donne Billy Wilder dans "Kiss me stupid" où il jouait un sale énergumène, égocentrique et truqueur et celui-ci où il incarne un alcoolique, force est de constater que l'acteur aime à prendre des risques en jouant sur son image de crooner, tétant bibine et femmes avec avidité.

Même avec la tâche Ricky Nelson, le film parvient à garder une image de western mythique, c'est dire l'importance de ce film pour moi. Vive le cinéma!

Trombi:
Ward Bond:

Pedro Gonzalez Gonzalez:

Estelita Rodriguez:

Claude Akins:

  ?: