UTILISATION DE DERIVES DE PYRIDAZINO (4 , 5) INDOLE-1-ACETAMIDE POUR LA PREPARATION DE MEDICAMENTS DESTINES AU TRAITEMENT DES PATHOLOGIES LIEES AUX DYSFONCTIONNEMENTS DES RECEPTEURS DE TYPE PERIPHERIQUE AUX BENZODIAZEPINES
Dans le cadre de la recherche de composés pouvant favoriser la régénération des axones des cellules nerveuses périphériques après lésion, il a été identifié, parmi les composés de la demande internationale O-9906406 une sous-classe de
10 composés de formule générale (I)
20 X représente un atome d'halogène,
Y représente un ou plusieurs atomes ou groupes choisis parmi l'hydrogène, les halogènes et les groupes hydroxy, méthyle et éthoxy,
Rx représente un atome d'hydrogène ou un groupe (C^C^ alkyle,
25 R2 représente un atome d'hydrogène, un groupe (C-L-C^) alkyle linéaire ou ramifié, un groupe hydroxy (C1-C4) alkyle, un groupe (C3-C7) cycloalkyle, un groupe (C3-C7) cycloalkyl (C^-Cs) - alkyle, un groupe phényle, un groupe pyridinyle ou un groupe phenyl (C-L-C^ alkyle.
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Les composés de formule générale (I) peuvent exister à l'état de bases ou de sels d'addition à des acides.
Ces composés possèdent une forte affinité pour les récepteurs 35 de type périphérique aux benzodiazépines (sites p, ou PBR) , et certains induisent, notamment, une diminution de la perte neuronale dans le noyau facial après section du nerf facial.
Parmi les composés particulièrement intéressants pour
l'utilisation selon l'invention on peut citer, par exemple, le 7-chloro-5-méthyl-l- [2- (4-méthylpipérazin-l-yl) -2- oxoéthyl] -4-oxo-3-phényl-3, 5~dihydro-4iï-pyridazino [4, 5-jb] - indole .
Ce dernier peut-être préparé selon le mode opératoire suivant, donné à titre d'exemple. La synthèse du 7-chloro-5- méthyl-4-oxo-3-phényl-3, 5-dihydro-4iï-pyridazino [4, 5-jb] indole- 1-acétonitrile est déjà décrite dans la demande internationale PCT/FR00/00135.
Exemple 1 (Composé N°2 du tableau qui suit) . Chlorhydrate de 7-chloro-5-méthyl-4-oxo-l- [2-oxo-2- (4- méthylpipérazin-1-yl) éthyl] -3-phényl-3, 5-dihydro-4iT- pyridazino [4, 5-i] indole (1:1).
1.1. Acide 7-chloro-5-méthyl-4-oxo-3-phényl-3, 5-dihydro~4iT- pyridazino [4, 5-b) indole-1-acétique. On agite pendant 4 h à reflux une solution de 25,5 g (73,1 mmoles) de 7-chloro-5-méthyl-4-oxo-3-phényl-3, 5-dihydro-4H- pyridazino [4, 5-b] indole-1-acétonitrile dans 1,8 1 d'acide chlorhydrique concentré et 1,8 1 d'acide acétique. On refroidit le milieu réactionnel, on filtre et on dilue le filtrat avec de l'eau. On recueille un solide par filtration, on le lave à l'eau et on le sèche sous pression réduite. On le dissout dans 1,5 1 d'eau et 250 ml d'une solution d'ammoniaque concentrée. On filtre un insoluble et on acidifie le filtrat par une solution d'acide chlorhydrique concentré. On collecte par filtration un solide qu'on rince à l'eau puis à l'éther diethylique et qu'on sèche sous pression réduite .
On isole 12,1 g (2,62 mmoles) de composé sous forme d'un solide blanc. Point de fusion : 195-197°C.
1.2. Chlorhydrate de 7-chloro-5-méthyl-4-oxo-l- [2-oxo-2- (4- méthylpipérazin-1-yl) éthyl] -3-phényl-3, 5-dihydro-4iT- pyridazino [ 4 , 5-jb] indole (1:1) .
Sous argon, à une solution de 1,0 g (2,7 mmoles) d'acide
7-chloro-5-méthyl-4-oxo-3-phényl-3 , 5-dihydro-4H-pyridazino_ [4, 5-jb] indole-1-acétique dans 80 ml de dichlorométhane, on ajoute 0,90 g (5,55 mmoles) de 1, 1 ' -carbonylbis-lH-imidazole et on agite le mélange réactionnel pendant 1 h 30 min à 45 °C. On refroidit le mélange à température ambiante et on ajoute 0,56 g (5,6 mmoles) de 1-méthylpipéridine dans 1 ml de dichlorométhane et on agite le mélange réactionnel pendant 12 h. On ajoute 10 ml d'eau et 150 ml de dichlorométhane, puis, goutte à goutte, de l'acide chlorhydrique concentré jusqu'à un pH d'environ 3 à 2. On décante la phase organique, on la lave à d' eau puis avec une solution aqueuse saturée en hydrogénocarbonate de sodium. On sèche la phase organique avec du sulfate de sodium, on filtre la solution, on concentre le filtrat sous pression réduite et on purifie le résidu par chromatographie sur colonne de gel de silice. On isole 0,89 g d'un solide blanc.
On prépare le chlorhydrate au moyen de 0,89 g (0,002 mole) de base et de 3 ml d'une solution d'acide chlorhydrique (environ 2M) dans le méthanol. On le recristallise dans un mélange de dichlorométhane et de méthanol.
On isole 0,62 g de chlorhydrate sous forme d'un solide blanc. Point de fusion : 240-243°C.
Exemple 2 (Composé N°l du tableau qui suit) .
Chlorhydrate de 7-chloro-5-méthyl-4-oxo-l- [2-oxo-2- (pipéra_ zin-l-yl) éthyl] -3-phényl-3, 5-dihydro-4H-pyridazino [4 , 5-jb] - indole (1:1) .
On chauffe une solution de 0,25 g (0,68 mmole) d' acide
7-chloro-5-méthyl-4-oxo-3-phényl-3 , 5-dihydro-4H-pyridazino_ [4, 5-jb] indole-1-acétique et de 0,17 g (1,02 mmole) de 1, 1 ' -carbonylbis-lJî-imidazole dans 50 ml de tétrahydrofurane au reflux pendant 2 h. On refroidit le mélange à 0°C, on ajoute 0,19 g (1,02 mmole) de pipérazine-1-carboxylate de 1, 1-diméthyléthyle et on agite le mélange à température ambiante pendant 12 h. On le concentre sous pression réduite, on ajoute 80 ml d'eau et 80 ml de dichlorométhane, on sépare la phase aqueuse et on
l'extrait avec du dichlorométhane, on lave les phases organiques réunies avec de l'eau puis avec une solution aqueuse saturée de chlorure de sodium, on les sèche sur sulfate de sodium, on les filtre, on concentre le filtrat sous pression réduite et on purifie le résidu par chromatographie sur colonne de gel de silice en éluant par un mélange 9/1 à 6/4 de cyclohexane et d'acétate d'éthyle. On isole 0,36 g de composé qu'on dissout dans 20 ml de dichlorométhane, on ajoute, à 0°C, 3 ml d'acide trifluoro_ acétique et on agite le mélange à température ambiante pendant 1 h.
On le concentre sous pression réduite, on ajoute de l'eau et du carbonate de potassium jusqu'à obtention d'un pH basique, on ajoute 50 ml de dichlorométhane, on décante la phase organique, on extrait la phase aqueuse avec du dichloro_ méthane, on réunit les phases organiques que l'on lave avec de l'eau puis avec une solution aqueuse saturée de chlorure de sodium, on les sèche sur sulfate de sodium, on les filtre, on concentre le filtrat sous pression réduite et on purifie le résidu par chromatographie sur colonne de gel de silice en éluant par un mélange 95/5 de dichlorométhane et de méthanol. On isole 0,28 g d'un solide blanc.
On prépare le chlorhydrate au moyen de ces 0,28 g (0,64 mmole) de base, dissoute dans un mélange de propan-2-ol et de méthanol, et de 10 ml d'une solution d'acide chlorhydrique (environ 0,1N) dans du propan-2-ol, on recristallise le produit dans le propan-2-ol, on le collecte par filtration, on le rince avec de l'éther diethylique et on le sèche sous pression réduite. On isole 0,145 g de chlorhydrate sous forme de solide blanc. Point de fusion : 301-303°C.
Le tableau qui suit illustre les structures chimiques et les propriétés physiques de quelques composés utilisables selon l'invention.
Tableau
Légende
Dans la colonne "R2", cC3H5 désigne un groupe cyclopropyle, cC6H1:L désigne un groupe cyclohexyle, C6H5 désigne un groupe phényle et 2-C5H4N désigne un groupe pyridin-2-yle .
Dans la colonne "Sel", "-" désigne un composé à l'état de base et "HC1" désigne un chlorhydrate ; le rapport molaire acide: base est indiqué en regard.
Les protocoles et les résultats des essais qui ont été réalisés sont décrits ci-après.
Etude de la liaison [3H]Ro5-4864 aux récepteurs de type périphérique aux benzodiazépines .
L'affinité des composés de l'invention pour les récepteurs de type périphérique aux benzodiazépines (site p, ou PBR) a été déterminée.
Les récepteurs sites p peuvent être marqués sélectivement dans des membranes de rein de rat incubées en présence de [3H] Ro5-4864. Les composés ont fait l'objet d'une étude in vi tro quant à leur affinité pour ces récepteurs. Les animaux utilisés sont des rats mâles Sprague Dawley (Iffa Credo) de 180 à 300 mg. Après décapitation, on prélève le rein et le tissu est homogénéisé à 4°C au moyen d'un homogénéiseur Polytron™ pendant 2 min à 6/10 de la vitesse maximale dans 35 volumes de tampon phosphate Na2HP04 50 mM à un pH ajusté à 7,5 avec du NaH2P04. L'homogenat membranaire est filtré sur gaze et dilué 10 fois avec du tampon. Le [3H]Ro5-4864 (Activité spécifique : 70-90 Ci/mmole ; New England Nuclear) , à une concentration de 0,5 nM, est incubé en présence de 100 μl de l'homogenat membranaire dans un volume final de 1 ml de tampon contenant le composé à tester. Après une incubation de 3 h à 0°C, on récupère les membranes par filtration sur filtres Whatman GF/B™ qu'on lave avec 2 fois 4,5 ml de tampon d'incubation froid (0°C) . On mesure la quantité de radioactivité retenue par le filtre par scintigraphie liquide.
Pour chaque concentration de composé étudié, on détermine le pourcentage d'inhibition de la liaison du [3H] Ro5-4864, puis la concentration CI50, concentration qui inhibe 50% de la liaison spécifique. Les CI50 des composés les plus actifs vont de 5 nM à 20 nM.
Les composés utilisables selon l'invention sont, en conséquence, des ligands à haute affinité pour les récepteurs de type périphérique aux benzodiazépines.
Etude de l'activité neurotrophe.
Test de régénération du nerf facial lésé par mesure de la récupération fonctionnelle du réflexe palpébral, selon une modification de la méthode de K. Kujawa et al., Expérimental Neurology (1989) 105 80-85.
La lésion du nerf facial par congélation locale entraîne une dégénérescence de la partie distale du nerf facial et une perte de la fonction du clignement de la paupière.
Les produits à étudier sont administrés par voie intrapéri- tonéale ou orale 2 fois par jour avec un décalage de 6 à 8 h, tous les jours pendant 10 jours (durée de l'expérience). Le premier traitement est administré 30 min avant la lésion. Observation des animaux : la récupération de la fonction des paupières chez les animaux lésés est observée tous les jours, une fois le matin de J0 à J5 et 2 fois (matin et soir avec 6 à 8 h de décalage) de J6 à J10, avant chaque traitement, selon un score théorique allant de 0 jusqu'à 4. Score 0 : oeil ouvert, score 1 : oeil fermé avec un degré inférieur à la moitié de l'oeil ; score 2 : degré de fermeture compris entre 1/2 et 3/4 ; score 3 : degré de fermeture supérieur à 3/4 ; score 4 : oeil complètement fermé . Les résultats sont exprimés par le rapport des AUC ("area under the curve") du groupe traité et du groupe témoin. Les rapports d'AUC des composés les plus actifs se situent entre 1,12 et 1,20. Ces composés augmentent donc de 12 à 20% la récupération du réflexe palpébral après lésion du nerf facial.
Test de survie des motoneurones après section du nerf facial chez le rat âgé de 4 jours.
Après lésion du nerf facial chez le rat immature, les motoneurones du noyau facial subissent une mort neuronale par apoptose. L'évaluation de la survie neuronale est réalisée à l'aide de méthodes histologiques et comptage neuronal. Des rats immatures de 4 jours sont anesthésiés au
pentobarbital (3 mg/kg par voie i.p.). Le nerf facial droit est dégagé et sectionné, à sa sortie du foramen stylomastoïdien. Après le réveil, les ratons sont remis avec leur mère et traités, pendant 7 j, par une ou deux administrations quotidiennes, par voie orale ou intrapéritonéale, à des doses allant de 1 à 10 mg/kg. 7 j après la lésion, les animaux sont décapités, et les cerveaux congelés dans l'isopentane à -40°C. Le noyau facial est coupé au cryostat, en sections de 10 μm, dans sa totalité. Les motoneurones sont colorés au crésyl violet et comptés à l'aide du logiciel Histo™ (Biocom™) . Dans ce modèle, les composés les plus actifs augmentent la survie neuronale d'environ 10 à 30%. Les résultats des essais décrits ci-dessus montrent que les composés de formule générale (I) favorisent la régénération nerveuse .
Les composés de formule générale (I) peuvent donc être utilisés pour la préparation de médicaments destinés à la prévention et au traitement des neuropathies périphériques de différent types, comme les neuropathies traumatiques ou ischémiques, neuropathies infectieuses, alcooliques, médicamenteuses ou génétiques, ainsi que des affections du motoneurone, telle que les amyotrophies spinales et la sclérose latérale amyotrophique . Ces médicaments trouveront également une application dans le traitement des maladies neurodégénératives du système nerveux central, soit de type aigu comme les accidents vasculaires cérébraux et les traumatismes crâniens et médullaires, soit de type chronique comme les maladies autoimmunes (sclérose en plaques) , la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson et toute autre maladie dans laquelle l'administration de facteurs neurotrophes est censée avoir un effet thérapeutique.
Les composés utilisables selon l'invention peuvent aussi être utilisés dans les traitements de l'insuffisance rénale aiguë ou chronique, de la glomérulonéphrite, de la néphropathie diabétique, de l'ischémie et de l'insuffisance cardiaques, de l'infarctus du myocarde, de l'ischémie des membres
inférieurs, du vasospasme coronaire, de l'angine de poitrine, des pathologies associées aux valves cardiaques, des maladies cardiaques inflammatoires, des effets secondaires dus à des médicaments cardiotoxiques ou aux suites d'une chirurgie cardiaque, de l'athérosclérose et de ses complications thrombo-emboliques, de la resténose, des rejets de greffes, des conditions liées à une prolifération ou une migration incorrectes des cellules musculaires lisses.
Par ailleurs, des données récentes de la littérature indiquent que le récepteur de type périphérique aux benzodiazépines pourrait jouer un rôle fondamental dans la régulation de la prolifération cellulaire et les processus de cancérisation. D'une manière générale, et par comparaison avec des tissus normaux, une densité accrue de récepteurs de type périphérique aux benzodiazépines est observée dans différents types de tumeurs et cancers.
Dans les astocytomes humains, le niveau d'expression du récepteur de type périphérique aux benzodiazépines est corrélé avec le degré de malignité de la tumeur, l'index de prolifération et la survie des patients. Dans les tumeurs cérébrales humaines, l'augmentation du nombre de récepteurs de type périphérique aux benzodiazépines est utilisée comme une indication diagnostique en imagerie médicale et comme cible thérapeutique pour des conjugués formés d'un ligand du récepteur de type périphériques aux benzodiazépines et d'une drogue cytostatique. Une densité élevée de récepteurs de type périphérique aux benzodiazépines est également observée dans les carcinomes ovariens et les cancers du sein. Concernant ces derniers, il a été démontré que le niveau d'expression des récepteurs de type périphérique aux benzodiazépines est relié au potentiel agressif de la tumeur ; de plus la présence d'un agoniste du récepteur de type périphérique aux benzodiazépines stimule la croissance d'une lignée de cancer mammaire .
L'ensemble de ces résultats, qui suggère une fonction délétère du récepteur de type périphérique aux
benzodiazépines dans les processus de cancérisation, constitue une base pertinente pour la recherche de ligands synthétiques spécifiques du récepteur de type périphérique aux benzodiazépines capables d'en bloquer les effets.
Les composés peuvent donc être utilisés pour le traitement des tumeurs et cancers.
Les composés de formule générale (I) peuvent être utilisés comme anti-inflammatoires.
Les récepteurs de type périphérique aux benzodiazépines sont également présents au niveau de la peau et, à ce titre, les composés utilisables selon l'invention peuvent être utilisés pour la prophylaxie ou le traitement des stress cutanés.
Par stress cutané, on entend les différentes situations qui pourraient provoquer des dommages en particulier au niveau de l'épiderme, quel que soit l'agent qui provoque ce stress. Cet agent peut être interne et/ou externe à l'organisme, comme un agent chimique ou radicalaire, ou bien externe, comme un rayonnement ultraviolet.
Ainsi les composés utilisables selon l'invention sont destinés à prévenir et à lutter contre les maladies de la peau, telles que les irritations cutanées, les dartres, les érythèmes, les sensations dysesthésiques, les sensations d' échauffement, les prurits de la peau et/ou des muqueuses, le vieillissement et peuvent aussi être utilisés dans les désordres cutanés tels que, par exemple, le psoriasis, les maladies prurigineuses, l'herpès, les photodermatoses, les dermatites atopiques, les dermatites de contact, les lichens, les prurigos, les prurits, les piqûres d'insectes, dans les fibroses et autres troubles de la maturation des collagènes, dans les désordres immunologiques ou encore dans des affections dermatologiques comme l'eczéma.
Ainsi la présente invention a pour objet l'utilisation des composés de formule générale (I) pour la préparation de compositions pharmaceutiques contenant une dose efficace d'au moins un composé de formule générale (I), à l'état de base ou
de sel ou de solvat pharmaceutiquement acceptable, et en mélange, le cas échéant, avec des excipients convenables. Lesdits excipients sont choisis selon la forme pharmaceutique et le mode d'administration souhaité. Les compositions pharmaceutiques selon l'invention peuvent ainsi être destinées à l'administration orale, sublinguale, sous-cutanée, intramusculaire, intraveineuse, topique, intratrachéale, intranasale, transdermique, rectale, intraocculaire . Les formes unitaires d'administration peuvent être, par exemple, des comprimés, des gélules, des granules, des poudres, des solutions ou suspensions orales ou injectables, des timbres transdermiques ("patch"), des suppositoires. Pour l'administration topique on peut envisager des pommades, lotions et collyres.
Lesdites formes unitaires sont dosées pour permettre une administration journalière de 0,001 à 20 mg de principe actif par kg de poids corporel, selon la forme galénique.
Pour préparer des comprimés on ajoute au principe actif, micronisé ou non, un véhicule pharmaceutique qui peut être composé de diluants, comme par exemple le lactose, la cellulose microcristalline, l'amidon, et des adjuvants de formulation comme des liants, (polyvinylpyrrolidone, hydroxypropylmethylcellulose, etc), des agents d'écoulement comme la silice, des lubrifiants comme le stéarate de magnésium, l'acide stéarique, le tribehenate de glycerol, le stéarylfumarate de sodium. Des agents mouillants ou tensioactifs tels que le laurylsulfate de sodium peuvent aussi être ajoutés.
Les techniques de réalisation peuvent être la compression directe, la granulation sèche, la granulation humide ou la fusion à chaud. Les comprimés peuvent être nus, dragéifiés, par exemple par du saccharose, ou enrobés avec divers polymères ou autres matières appropriées. Il peuvent être conçus pour permettre une libération rapide, retardée ou prolongée du principe actif grâce à des matrices polymères ou à des polymères spécifiques utilisés dans l'enrobage.
Pour préparer des gélules on mélange le principe actif avec des véhicules pharmaceutiques secs (simple mélange, granulation sèche ou humide, ou fusion à chaud) , liquides ou semi-solides . Les gélules peuvent être dures ou molles, pelliculées ou non, de manière à avoir une activité rapide, prolongée ou retardée (par exemple pour une forme entérique) .
Une composition sous forme de sirop ou d'élixir ou pour l'administration sous forme de gouttes peut contenir le principe actif conjointement à un édulcorant, de préférence acalorique, du méthylparaben ou du propylparaben comme antiseptique, un agent de sapidité et un colorant.
Les poudres et granules dispersibles dans de l'eau peuvent contenir le principe actif en mélange avec des agents de dispersion ou des agents mouillants, ou des agents dispersants comme la polyvinylpyrrolidone, de mêmes qu'avec des édulcorants et des agents correcteurs de goût.
Pour l'administration rectale, on recourt à des suppositoires préparés avec des liants fondant à la température rectale, par exemple du beurre de cacao ou des polyéthylèneglycols .
Pour une administration parentérale, on utilise des suspensions aqueuses, des solutions salines isotoniques ou des solutions stériles injectables contenant des agents de dispersion et/ou des mouillants pharmacologiquement compatibles, par exemple le propylèneglycol ou le butylèneglycol.
Le principe actif peut être formulé également sous forme de microcapsules, éventuellement avec un ou plusieurs supports ou additifs, ou bien avec une matrice polymère ou avec une cyclodextrine (timbres transdermiques, formes à libération prolongée) .
Les compositions topiques selon l'invention comprennent un milieu compatible avec la peau. Elles peuvent se présenter
notamment sous forme de solutions aqueuses, alcooliques ou hydroalcooliques, de gels, d'émulsions eau-dans-huile ou huile-dans-eau ayant l'aspect d'une crème ou d'un gel, de microémulsions, d'aérosols, ou encore sous forme de dispersions vésiculaires contenant des lipides ioniques et/ou non ioniques . Ces formes galeniques sont préparées selon les méthodes usuelles des domaines considérés.
Enfin, les compositions pharmaceutiques selon l'invention peuvent contenir, à côté d'un composé de formule générale (I), d'autres principes actifs qui peuvent être utiles dans le traitement des troubles et maladies indiqués ci-dessus.