May Day's music
May Day
Paris
"CLOSER: THE REMIXES" EP - digital release 30.09.13 PREORDER : https://maydaysmusic.bandcamp.com/album/closer-the-remixes 1er album "Somewhere to be Found" Disponible en digital (iTunes & all) Et en édition limitée vinyle 12" (CD inclus), sortie le 8 octobre 2012. "Somewhere to be Found" est disponible en édition vinyle 12"+CD offert (avec réception immédiate d'un lien de téléchargement HD de l'album) ou en édition digitale ici: http://maydaysmusic.bandcamp.com/ May Day, c'était d'abord un projet solo, juste une fille avec ses chansons, sa voix et sa guitare. Mais en chemin, elles ont rencontré Julien Joubert, guitariste merveilleux et Mac Gyver du son. De là est né Meet My Love, un premier EP très prometteur soutenu par Gals Rock, paru en mai 2011 (aux crédits duquel apparaissait l'excellente Bettina Kee - aka ORNETTE - au piano), que le duo défendit notamment en première partie de ZAZIE à l'Olympia, et un peu partout sur les scènes de la capitale (L'International, Le Pop In, Le Motel, La Loge, Le Nouveau Casino..). Aujourd'hui, May Day est donc bel et bien un duo, Maud Naïmi et Julien Joubert, et Somewhere to be Found, leur premier album, paraîtra le 8 octobre 2012. Ecrites entre Los Angeles et Paris en passant par les plaines de l'Aubrac, de préférence dans des avions, des trains ou le métro parisien, les chansons de Somewhere to be Found ont un point commun: les voyages qui les ont initiées leur ont donné le sens de la famille et l'envie du nid. Pas étonnant dès lors que le premier extrait de Somewhere to be Found s'appelle Home. Non, ceux qui connaissent déjà May Day ne seront pas dépaysés. Imaginez un dive bar californien un peu crasseux, plantez-y le duo dans un coin, sur une scène étriquée, et vous y êtes. Mêmes évidences mélodiques, mêmes histoires souvent sombres, même écriture imagée, entre sarcasme et réelle contrition. Les héros des chansons de May Day sont toujours un peu losers à leur façon, mais l'assument. Et aujourd'hui, la vraie différence est là: la musique de May Day est plus décomplexée, moins endimanchée. Libre. Maître mot que la liberté pour ces deux oiseaux que rien ne contraint vraiment que leur propre volonté. Et s'ils appellent Christian Beuchet à la réalisation du vidéoclip de Home, c'est précisément parce qu'ils ne veulent pas qu'il ressemble à ce que l'on verrait à la télé (hormis, peut-être, une allusion presque discrète que seuls les amateurs de soaps américains hors d'âge sauront relever). Photographie impeccable et plans de long-métrage pour un scénario métaphorique, oscillant entre absurde et sincère naïveté, le tout bardé d'actions que le CSA n'aurait tolérées: Home est une histoire. Et le début d'une autre. Home, effectivement, est la première des onze chansons de l'album à être composée. "Mentalement dans un avion quelque part au-dessus de l'Atlantique, et concrètement deux jours plus tard, à 7h du matin, dans le grenier de mes parents", raconte Maud. "Ca a été le point de départ d'un processus inconscient, puisqu'a posteriori, j'ai réalisé que j'avais écrit la quasi intégralité des chansons de l'album comme ça, d'abord dans ma tête et/ou hors de mon environnement quotidien. Mais le plus significatif a été de réaliser du même coup que ce qui les lie toutes entre elles, c'est justement cette notion de foyer, de point d'ancrage, d'appartenance. Les histoires, les personnages ou les images sont tous différents - des bois hostiles (Lullaby) à la violence conjugale (Temper) - mais ils racontent tous quelque chose qui a trait à la maison ou à la famille. De fait, le titre de l'album s'est totalement imposé." Start Again I, l'introduction (et conclusion!) de l'album, première piste à l'ambiance sombre, donne le la: "We're all going somewhere we all know, you know". Une affirmation qui laisse pourtant planer l'inquiétante question de ladite destination. Somewhere to be Found est un voyage auto-proclamé, jamais immobile, définitivement trans-genres et - force est de constater - terriblement fluide. Il réussit le tour de force d'alterner chansons purement pop/folk (Home, Lullaby), ballades dépouillées tantôt piano-voix (le poignant Broken Glass, sur lequel on notera par ailleurs la récidive de Bettina Kee/Ornette), tantôt guitare-voix (White Knight) ou plus surprenant cuivres-voix (Out of my Mind), et des morceaux aux productions plus lourdes, comme l'ovniesque Closer dont eux-mêmes ne sauraient dire s'il tient plus du rock, de la pop FM ou du disco ("C'est un morceau totalement schizophrène.. Quelque chose comme 'PJ Harvey période "Is This Desire?" rencontre Lady Gaga lors de la soirée d'anniversaire de Donna Summer'.") - ou enfin Start Again II, un développement final apocalyptique qui ne laisse plus aucun doute possible. Mais qu'importe la destination si la route est belle. Et s'il est une certitude qui naîtra à l'écoute de Somewhere to be Found, c'est que celle qu'emprunte May Day devrait les mener loin.