Antonio Talbot
Antonio Talbot | |
Portrait d'Antonio Talbot en 1940. | |
Fonctions | |
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Député à l'Assemblée législative du Québec | |
– (27 ans, 2 mois et 12 jours) |
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Élection | |
Circonscription | Chicoutimi |
Premier ministre | Adélard Godbout Maurice Duplessis Paul Sauvé Antonio Barrette Jean Lesage |
Législature | 20e, 21e, 22e, 23e, 24e. 25e, 26e |
Prédécesseur | Arthur Larouche |
Successeur | Jean-Noël Tremblay |
Chef de l'Union nationale (intérim) | |
– (8 mois et 13 jours) |
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Prédécesseur | Yves Prévost (intérim) |
Successeur | Daniel Johnson (père) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud (Canada) |
Date de décès | (à 80 ans) |
Lieu de décès | Québec (Canada) |
Nationalité | Canadienne |
Parti politique | Union nationale |
Conjoint | Geneviève Gagnon |
Enfants | 2 |
Diplômé de | Université Laval |
Profession | Avocat |
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Antonio Talbot (Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud, - Québec, ) est un avocat et homme politique québécois. Il a été chef de l'Opposition officielle à l'Assemblée législative du Québec pendant une brève période en 1961.
Biographie
[modifier | modifier le code]Originaire de la région de Montmagny, Antonio Talbot fait ses études au séminaire de Québec et à l'Université Laval. Il est admis au Barreau du Québec en 1925 et pratique le droit à Québec et à Chicoutimi. Il est élu bâtonnier du Barreau du Québec en 1945.
Il est élu député à l'Assemblée législative du Québec à la faveur d'une élection partielle dans la circonscription de Chicoutimi, le . Il est réélu à 7 reprises sous la bannière de l'Union nationale, jusqu'à son départ de la scène politique en 1965. Talbot est ministre de la Voirie dans les gouvernements de Maurice Duplessis, de Paul Sauvé et d'Antonio Barrette (1944-1960).
Après la démission de Barrette, il est nommé chef intérimaire de l'Union nationale et chef de l'Opposition officielle, un poste qu'il occupe du au . Il cède son poste à Daniel Johnson (père) lors de sa nomination à la direction du parti.
La construction de la route 175, qui traverse la Réserve faunique des Laurentides, est annoncée par Antonio Talbot dès sa nomination à titre de ministre de la Voirie, en 1944. À l'origine, la route est surnommée « boulevard Talbot » avant de se voir attribuer officiellement ce nom.
Famille
[modifier | modifier le code]Il a épousé Geneviève Gagnon le à la Cité universitaire de Paris. Ils ont eu deux filles, Claudette et Marie[1].
Scandale du Gaz naturel
[modifier | modifier le code]Le quotidien montréalais Le Devoir révéla le un scandale impliquant des ministres, des conseillers législatifs, des fonctionnaires et des financiers. Ces hommes auraient utilisé des informations privilégiées pour spéculer sur les actions de la Corporation du gaz naturel du Québec. Le Devoir parle de profits de 20 millions CAD et d'une plus-value de 4000 %. Joseph-Damase Bégin et Antonio Talbot, respectivement ministres de la Colonisation et de la Voirie au cabinet de Maurice Duplessis, ainsi que Gérald Martineau, conseiller législatif et trésorier pour le parti Union nationale, durent comparaître relativement à 78 chefs d'accusation de fraudes évaluées à 310 000 $. C'était la première fois depuis 1892 que des hommes politiques faisaient face à des poursuites criminelles[2].
Le , la Cour des Sessions de la Paix de la Province de Québec trouva Antonio Talbot coupable sur treize chefs d'accusation d'avoir directement ou indirectement, alors qu'il était fonctionnaire dans le gouvernement de la province de Québec, exigé, accepté ou offert ou convenu d'accepter d'une compagnie pour une autre personne une somme d'argent, en considération d'une collaboration, d'une aide, d'un exercice d'influence ou d'un acte ou omission concernant la conclusion d'affaires avec le gouvernement de la province ou un sujet d'affaires ayant trait audit gouvernement, le tout contrairement aux dispositions des articles 102 et 21 du Code criminel de l'époque. Antonio Talbot déposa une requête pour permission d'en appeler du jugement à la Cour du banc de la reine puis devant la Cour suprême du Canada, mais les deux demandes furent rejetées par ces tribunaux le et le respectivement[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Notice nécrologique de Marie Talbot, 16 août 2010
- ↑ « Poursuites judiciaires contre trois anciens ministres de l'Union nationale », sur bilan.usherbrooke.ca (consulté le )
- ↑ « Talbot c. La Reine - Décisions de la CSC (Lexum) », sur scc-csc.lexum.com (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Notice biographie sur le site de l'Assemblée nationale du Québec
- Ordres des ingénieurs du Québec: boulevard Talbot
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Chef de l'Opposition officielle (Québec)
- Union nationale
- Gouvernement Maurice Duplessis (2)
- Gouvernement Paul Sauvé
- Gouvernement Antonio Barrette
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Chef de l'opposition officielle (Québec)
- Chef de l'Union nationale
- Ministre de la Voirie du Québec
- Député de l'Union nationale
- Naissance en mai 1900
- Naissance dans le comté de Montmagny
- Décès en septembre 1980
- Décès à Québec
- Décès à 80 ans
- Bâtonnier québécois
- Docteur honoris causa de l'Université Laval
- Étudiant de l'Université Laval