1. |
Catenæ Fortunæ
12:20
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Nous vivons dans une trop vaste maison
Construite avec tant de bois mort
Un coffre de bois mortifère
Abritant une chevelure opulente
Où s'échappe une senteur de bois vert
Je ne peux la toucher
Damné par mon sang
Je ne peux pas la toucher
Je ne peux pas éviter
Qu'ils lisent en ma tête, ce que moi seul espère
Après avoir clos la porte de sa retraite
Au soir, ma sœur récite sa prière
Elle embrasse son rosaire, se détache les cheveux
J'entends sa jupe glisser au sol
Je perçois sa respiration
Les fragrances de sa carnation sont les mêmes
Que celles des arbres
Gardiens qui croissent derrière, derrière notre manoir
Ce qui s'infiltre en notre manoir, croissants et méprisants
Et oublieux du monde si vain des Hommes
Elle n'habite pas vraiment en ces lieux
Malgré ma coupable impuissance
Et ce lien, pesant comme un diadème de fer
Dois-je la laisser partir ?
Malgré tous ces poissons noirs
Que je vois s'agiter en mes veines
Dois-je la laisser partir ?
La Nuit pour repaire
Mains tendues, seuls remparts
Songes d'été, Mains liés
Comme une multitude de fois
Auparavant, derrière le paravent
Où ses yeux étaient comme noyés d'extase
Où elles couvraient la pourriture
mêlée à ses membres
Et maintenant, elles se meuvent
Je les entends se mouvoir
tout autour de moi
Car toutes les Ombres me le disent :
Les morts doivent rester avec les morts
Dois-je la laisser partir ?
Je ne peux pas la toucher
Je ne peux la combattre.
Au pied du grand escalier
Je l'observe encore se mouvoir
Elle est comme captive ici
Se terrant derrière cette fausse porte
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2. |
Le Signe Du Fugitif
11:52
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Le regard embrassant
Les cieux muets et sans bords
Incarnant un acteur, un cadavre en devenir
Sous une voûte enceinte de flamboyances
J'ai à nouveau essayé de m'enfuir
Perclus d'humidité, suintant les tourments
Cette seconde tentative fut à nouveau vaine
Perclus d'humidité, suintant en ces lieux
Ce fut la première fois où l'on m'avait dénié
Le droit de guérir du printemps qui vibrait en moi
Et que l'on m'avait refusé le contrôle de mes actions
La direction de mes pas
Un couvercle noir
Cachant les vents mauvais
Un couvercle noir
Amenant et scellant au-dessus de nous
Un couvercle noir de fonte et de chagrins
Un couvercle noir et sale, couronné d'un crachin
Elle sait se faire belle et affriolante
Elle nous ment. Nuit après nuit
Seule, -Un couvercle humide et sombre
Au sein de -Un couvercle sous lequel les nuques s'affaissent
Ces ténèbres amorphes
La Ville, languissante, déroule -sous le couvercle, je sortis pour l'attendre
Sa masse confuse -sous le couvercle, je dormis comme un enfant
De cheveux, pétillante de lumière -Vain et éternel
Les routes -des actes de soumission, de parjure et de vanité
Où les âmes nues et fragiles errent
À la recherche d'une quête reconnaissant
L'incomplétude comme sa nature
En cherchant dans la poussière des bas-côtés
Des restes, des carcasses de destins
Enchainées, aveuglées
Ils errent le long de ces infinités de brins irradiants
Enchainées, aveuglées
Jusqu'aux premières fumeroles du matin
Enchainées ! aveuglées
Leurs errances dureront jusqu'au moment
Où la Ville s'éveillera, qui d'un leste geste
Fera glisser son peigne le long de sa chevelure éteinte
La Ville se libérera ainsi de tous les cœurs légers. Déracinés
De toutes les âmes de poussières
De tous ces amas de chair couronnés de grelots
Et tétanisés au bord du Seuil
Elle se libérera ainsi de tous les malheureux et de tous les suicidés
Elle en sera ainsi libérée
J'entends encore son rire quand elle trouva
Un passage au-travers du soupirail, du trou creusé en Sa tête
Afin de fuir les murs fermant les endroits
Où les corps s'agitent, où les corps s'arquent
Dans un acte de soumission performé comme à contrecœur
Ces anciens corps, ces enveloppes glorieuses qui s'émiettent
Jusqu'à produire cette poussière épaisse et humide
Opaque mais évanescente, si vaine mais asphyxiante
Cette poussière n'est au final qu'un Voile
..Pour nos espoirs et nos fautes,
Nos petites bassesses, nos silencieux frissons
Et toutes ces lumières
Qui constellent nos corps
Semblables à des millions de clous
Semblables à des millions de trous
Muchés, occultés derrière toutes nos lourdes couronnes
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Orgo Switzerland
Relief comes, but so does the void. Fevered hallucinations between resilience and collapse. Unending. Unavoidable. Born in 2021 on the initiative of regulars of Switzerland’s extreme music scene, with members of Calcined, Sxokondo, Churchill and Challenger, Orgo unearths a sonic gaol. Pallid and dissonant. A bleak space where sanity promises itself to the gallows. ... more
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