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s'allier à l'errance

by Orgo
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1.
Nous vivons dans une trop vaste maison Construite avec tant de bois mort Un coffre de bois mortifère Abritant une chevelure opulente Où s'échappe une senteur de bois vert Je ne peux la toucher Damné par mon sang Je ne peux pas la toucher Je ne peux pas éviter Qu'ils lisent en ma tête, ce que moi seul espère Après avoir clos la porte de sa retraite Au soir, ma sœur récite sa prière Elle embrasse son rosaire, se détache les cheveux J'entends sa jupe glisser au sol Je perçois sa respiration Les fragrances de sa carnation sont les mêmes Que celles des arbres Gardiens qui croissent derrière, derrière notre manoir Ce qui s'infiltre en notre manoir, croissants et méprisants Et oublieux du monde si vain des Hommes Elle n'habite pas vraiment en ces lieux Malgré ma coupable impuissance Et ce lien, pesant comme un diadème de fer Dois-je la laisser partir ? Malgré tous ces poissons noirs Que je vois s'agiter en mes veines Dois-je la laisser partir ? La Nuit pour repaire Mains tendues, seuls remparts Songes d'été, Mains liés Comme une multitude de fois Auparavant, derrière le paravent Où ses yeux étaient comme noyés d'extase Où elles couvraient la pourriture mêlée à ses membres Et maintenant, elles se meuvent Je les entends se mouvoir tout autour de moi Car toutes les Ombres me le disent : Les morts doivent rester avec les morts Dois-je la laisser partir ? Je ne peux pas la toucher Je ne peux la combattre. Au pied du grand escalier Je l'observe encore se mouvoir Elle est comme captive ici Se terrant derrière cette fausse porte
2.
Le regard embrassant Les cieux muets et sans bords Incarnant un acteur, un cadavre en devenir Sous une voûte enceinte de flamboyances J'ai à nouveau essayé de m'enfuir Perclus d'humidité, suintant les tourments Cette seconde tentative fut à nouveau vaine Perclus d'humidité, suintant en ces lieux Ce fut la première fois où l'on m'avait dénié Le droit de guérir du printemps qui vibrait en moi Et que l'on m'avait refusé le contrôle de mes actions La direction de mes pas Un couvercle noir Cachant les vents mauvais Un couvercle noir Amenant et scellant au-dessus de nous Un couvercle noir de fonte et de chagrins Un couvercle noir et sale, couronné d'un crachin Elle sait se faire belle et affriolante Elle nous ment. Nuit après nuit Seule, -Un couvercle humide et sombre Au sein de -Un couvercle sous lequel les nuques s'affaissent Ces ténèbres amorphes La Ville, languissante, déroule -sous le couvercle, je sortis pour l'attendre Sa masse confuse -sous le couvercle, je dormis comme un enfant De cheveux, pétillante de lumière -Vain et éternel Les routes -des actes de soumission, de parjure et de vanité Où les âmes nues et fragiles errent À la recherche d'une quête reconnaissant L'incomplétude comme sa nature En cherchant dans la poussière des bas-côtés Des restes, des carcasses de destins Enchainées, aveuglées Ils errent le long de ces infinités de brins irradiants Enchainées, aveuglées Jusqu'aux premières fumeroles du matin Enchainées ! aveuglées Leurs errances dureront jusqu'au moment Où la Ville s'éveillera, qui d'un leste geste Fera glisser son peigne le long de sa chevelure éteinte La Ville se libérera ainsi de tous les cœurs légers. Déracinés De toutes les âmes de poussières De tous ces amas de chair couronnés de grelots Et tétanisés au bord du Seuil Elle se libérera ainsi de tous les malheureux et de tous les suicidés Elle en sera ainsi libérée J'entends encore son rire quand elle trouva Un passage au-travers du soupirail, du trou creusé en Sa tête Afin de fuir les murs fermant les endroits Où les corps s'agitent, où les corps s'arquent Dans un acte de soumission performé comme à contrecœur Ces anciens corps, ces enveloppes glorieuses qui s'émiettent Jusqu'à produire cette poussière épaisse et humide Opaque mais évanescente, si vaine mais asphyxiante Cette poussière n'est au final qu'un Voile ..Pour nos espoirs et nos fautes, Nos petites bassesses, nos silencieux frissons Et toutes ces lumières Qui constellent nos corps Semblables à des millions de clous Semblables à des millions de trous Muchés, occultés derrière toutes nos lourdes couronnes

credits

released February 14, 2025

Vocals & Bass: Magh
Lead guitar: Julien
Rhythm guitar: Pierre
Drums & Vocals: Wolfli
Keyboards: Pascal

Recorded, mixed & mastered at Studio Mécanique,
La Chaux-de-Fonds, Switzerland
by Kevin Galland

Drums recorded at Humus Records,
La Chaux-de-Fonds, Switzerland

Keyboards & vocals recorded by Wolfli

Keyboard analog effects by Feratu Effects

© Orgo 2025

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Orgo Switzerland

Relief comes, but so does the void. Fevered hallucinations between resilience and collapse. Unending. Unavoidable. Born in 2021 on the initiative of regulars of Switzerland’s extreme music scene, with members of Calcined, Sxokondo, Churchill and Challenger, Orgo unearths a sonic gaol. Pallid and dissonant. A bleak space where sanity promises itself to the gallows. ... more

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