Megan Thee Stallion

Le surnom “étalon” (“Stallion” de l’autre côté de l’Atlantique) colle peut-être à la peau de Megan Pete depuis l’adolescence en écho à sa taille et à sa silhouette. Mais, depuis la fin des années 2010, c’est avec son galop musical foudroyant que la Texane lui a débloqué un autre niveau de lecture. Car même si le hip-hop fait battre son cœur depuis que sa mère rappeuse préférait le studio à la garderie, elle n’a jamais renoncé à le faire avancer et même accélérer. Comme tout MC, Megan Thee Stallion commence donc par s’échauffer. Ses freestyles féroces en radio ou vidéo inondent les réseaux au courant des années 2010. Elle y portel’héritage hardcore du Sud des États-Unis (des artistes tels que Three 6 Mafia, Biggie, Pimp C) avec fierté. Même lors de son entrée à l’université, la sprinteuse ne ralentit pas. « Je ne savais pas comment ça allait se passer », a-t-elle confié à Apple Music en 2019.« Je savais juste que je n’allais pas avoir l’air faible. »  C’est cette audace débridée qui appâte toute une nuée de stars à ses côtés. Après des premières mixtapes, EP, et un album piquant, à l’été 2020, c’est avec sa dirty trap et ses chorégraphies crues qu’elle séduit Cardi B et le reste du globe. Leur alliance, « W.A.P », conquiert la première place du Billboard 100. Son flow fluide et ses punchlines explicites sont prêts pour un nouveau défi : envoûter le reste de la musique. Et après le tampon royal de Beyoncé, même la pop-star Dua Lipa et la K-pop-star RM de BTS, ne lui résistent plus.